d’ici installée à Ancône pour des années ? Qu’est-ce que c’est qu’Ancône ? Je suis sûre qu’on ne parle qu’anglais dans cette ville-là, et moi qui n’ai jamais pu en retenir un mot ! Je t’assure que nous y mourrons d’ennui. Tu devrais bien trouver un moyen de nous empêcher d’aller à Ancône.
Le lendemain, à dix heures du matin, Gérasime étant assis au café, fut accosté par une petite fille du peuple, très pauvrement habillée, qui lui dit :
— Monsieur, ma cousine Vasiliki m’a chargée de vous dire qu’elle vous priait de faire parvenir ce paquet à mon oncle Yoryi.
Et l’enfant remit à Gérasime une sorte de rouleau de quelques pouces de long enveloppé dans de la toile, puis, sans attendre la réponse, elle s’enfuit.
Gérasime fut un peu étonné. Il avait eu à son service, trois mois auparavant, un certain Yoryi, qui l’avait quitté pour se rendre sur la côte ferme en Acarnanie, où tout portait à croire qu’il exerçait la profession de brigand ; mais instruit de ce fait par les propos de ses camarades, il n’avait avec son ancien domes-