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LIVRE TROISIÈME.

CIVILISATION RAYONNANT DE L’ASIE CENTRALE VERS LE SUD ET LE SUD-EST.

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CHAPITRE PREMIER.

Les Arians ; les brahmanes et leur système social.

Je suis parvenu à l’époque où Babylone fut prise d’assaut par les Mèdes. L’empire assyrien va changer tout à la fois de forme et de valeur. Les fils de Cham et de Sem cesseront à jamais d’être au premier rang des nations. Au lieu de diriger et de conduire les États, ils en formeront désormais le fond corrupteur. Un peuple arian paraît sur la scène, et, se laissant mieux apercevoir et juger que le rameau de même race enveloppé dans les alliages égyptiens, il nous invite à considérer de près, et avec l’attention qu’elle mérite, cette illustre famille humaine, la plus noble, sans contredit, de l’extraction blanche.

Ce serait s’exposer à mettre cette vérité dans un jour incomplet, que de présenter les Mèdes, sans avoir préalablement étudié et connu tout le groupe dont ils ne sont qu’une faible fraction. Je ne puis donc commencer par eux. Je m’attacherai d’abord aux branches les plus puissantes de leur parenté. À cet effet, je vais m’enfoncer dans les régions situées à l’orient de l’Indus, où se sont développés d’abord les plus considérables essaims des peuples arians.

Mais ces premiers pas, détournés de la partie de l’histoire que j’ai d’abord examinée, m’entraîneront au delà des régions hindoues ; car la civilisation brahmanique, à peu près étrangère à l’occident du monde, a puissamment vivifié la région orientale, et, rencontrant là des races que l’Assyrie et l’Égypte