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CHAPITRE III.

Capacité des races germaniques natives.

Les nations arianes d’Europe et d’Asie, prises dans leur totalité, observées dans leurs qualités communes et typiques, nous ont également étonnés par cette attitude impérieuse et dominatrice qu’elles exercèrent constamment sur les autres peuples, même sur les peuples métis et blancs au milieu desquels ou auprès desquels elles vécurent. À ce seul aspect, il est déjà difficile de ne pas leur reconnaître à l’égard du reste de l’espèce humaine une suprématie réelle ; car en pareilles matières ce qui semble existe nécessairement. Il ne faudrait cependant pas prendre le change sur la nature de cette suprématie et la chercher ou prétendre la trouver dans des faits qui ne lui appartiendraient pas. Il ne faut pas davantage la croire obscurcie et mise en question par certains détails qui choquent les préventions vulgaires sur l’idée généralement admise de supériorité. Celle des Arians ne réside pas dans un développement exceptionnel et constant des qualités morales ; elle existe dans une plus grande provision des principes d’où ces qualités découlent.

Il ne faut jamais oublier que, lorsqu’on étudie l’histoire des sociétés, il ne s’agit en aucune façon de la moralité en elle-même. Ce n’est ni par des vices ni par des vertus que des civilisations se distinguent essentiellement les unes des autres, bien que, prises dans l’ensemble, elles valent mieux sous ce rapport que la barbarie ; mais c’est là une conséquence purement accessoire de leur travail. Ce qui fait essentiellement leur physionomie, ce sont les capacités qu’elles possèdent et développent.

L’homme est l’animal méchant par excellence. Ses besoins plus multipliés le harcèlent de plus d’aiguillons. Dans son espèce, il a d’autant plus de besoins, partant de souffrances,