Page:Godefroy - Dictionnaire de l'ancienne langue française, 1883, T02, CASTE-DYA.djvu/45

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CHA CHA CHA 31

Charles Marlians fait sa gent assembler, Tresqn’a Paris fait sa gent eadeler. (Ib., 1° cbans., iv.) Chadeler. («., ms. Montp. f» î’.) Sovenl cheTanchent et Girbers les cliaele. (Ib., C 146.) Sovenl chevauchent et Gibers les chaieUe. (airb. de Metz, p. S47, Stengel.) Crestien vienent o lor grant conpaignie. Et Kailemaine si les caiele et gaie. (R.iiaB., Oij’ier, 12381, Barrois.) Qoe ce soit Âlixandres ki tont le mont chandelle. (Rom. d’Alix., Vat. Chr. 1364, f 3^) Le cner al plus hardi en tremble e chancelé ; Mes icil les canforte, ki tresluz les chaele. (Citron, de Jord. Fantomie, 242, ap. Michel, I). de yorm., t. III.) Rois Loeys qai les François chaele. (fi. de Cambrai, Kichel. 2493, f 18 r».) Rois Banfamé les chasdelle et gaie. (Bal. d’Alesch., Ricbel. 2494, F 9 r°.) La sont li doi baron qni pronece caele. (Fierabras, 986, A. P.) Li dux Floiremont vait devant, Qui les autres vait chaptelanl : Molt les captele bêlement, Sis batailles fist de sa gent. {Florimonl. Ricbel. 333, f 3 Ceux capdela le dax de Cie. Li dm les a bien chapdetez. ) (Ib.) (Ib.^ .V. mil i en a bien armez, Li dus les a bien chaellez. (Ib., Richel. 792, f» Sg"-.) chadelez. (Ib., Uichel. 13101, f 90^) Bien sont .xv. mille hommes qu’il conduit et Ofl?/e (ilaugis d’Aigrem-, ms. Montp. H 24", f 166^. Li ronges lions l’a conduite et caalee. (Les Chetifs, Ricbel. 12338, f 106=.) Lanpars bien les caele et gnie. (Ren. de Bealjeu, Li Biaus Descomeus, 3793, Hippean.) La quarte qitadele Brun hors Qni moult estoil et pros et fors. (Rett., 26403, Méon.) Celi li rois caiielle et gaie. (Renart le nouvel, 2257, Méon.) Se fit ductor et chevetaine por eus con- duire ei cimdekr. (Chron. de S.-Den., ms. Ste-Gen., f° 258".) Voies TOUS chele ensengne a chel liou ramper ? Che est Gaufrey le ber, sachiez lei sans douter, Qni feit li et sa geut au castel chaeller. (Gaufre:/, 3781, A. P.) Danemont voit venir, sa grant gent cajelaat. (Doon de ilaicnce, 8629, A. P.) Aiquia le roy qui les chandelle et guie. (Brel. conquise. Ricbel. 2233, f° 10 v».) Celui qui les chaudele. i. OE Priorat, Liv. de Yegece, Richel. 1604, f° 6.) . CHADELER, Cad., V. a., afficher : Il est défendu de refuser leurs marchan- dises aux gens qui se masquoient, pourvu que, au précèdent, ils n’ayent este cadeles, ou attaches. (Arresta amor., p. 418, ap. Ste-Pal.) CHADELEURE, Cad., S. {., affiche, écri- teau : Il est permis aux dictz marchans de les poursuyrir (les masques) par attaches, placardie ou cadeleures, et aultres voyes deues et raisonnables. {Arresta amôr., p. 428, ap. Ste-Pal.) CHADELIER, S. m., comme cliadel, chef, capitaine : .X. baloilles a fet de chevaliers de pris. De l’une fu Richars et chadeliers et guis. (Fierabras, Vat. Chr. 1616, f° 83’.) CHADERXES, S. f. ? Pelles et chadernes et laiches. (1278, Coll. de Lorr., 977, Richel.) CHADET, voir Chaudet. CHADON, S. m. ? Jusqu’au chadon de nostre vigne du Paifxre. (1346. Franck, d’ Arguel.Droz, Bibl. Besançon.)

CHAEL, cheel, cliaiel, cael, quaiel, quayel, kaiiel, s. m., petit chien :

Li .ni. chael en lapèrent asses. (Les Loh., ms. Montp., f 78’.) Mes ne sot a gésir el deust. E u ses chaiaus aveir peust. (Marie, Dit d’Ysopel, viii, Roq.) Pais kant ot eu ses cheiauz Ë espendriz les ot e biaoz. (ID., ib.) Se n'eu ai letres i>a sael Ne m’en tenrrai mais por chael. (G. deCoi.nci, ilir., Richel. 2163. C 7.) Icil chael qui ici viengnent. (Renart, 1849, Méon.) Un mastins de lùiug l’abaie... Or li covient guerpir la place, Se il ne veit iessier la pel. Car après vienent li cliael. (Ib., 2441.) Ça esterez, ce dist Renart ; ia n’ert vos chevaus si igniax Que 11 vos gart de mes chaiax. (Ib., H232.) Un lévrier ot ki molt fa bel N’avoit c’un an, jovne chael. (Sept sages, 1213, Relier.) Li cael manjuent des mies qui cieent de la table lor segnor. (Maurice de Sully, Serm., Richel. 13314, f» 23 r«.) Li cheel mainjuent les mies qui chient de la tauble. (Id., ib., ms. Metz 262, f 41’=.) Ore avant Estes TOUS le kaiiel huslin. (Renarl le nouvel, 6176, Méon.) Pour ce dit ung proverbe dont me suis ramembrant Cou nourrit tel quayel el va on ellevant Que puis coeurt sus son maislre... (Ciperis, Richel. 1637, P 93 v».) On norist tel quaiel. ce disl on bien souvent Qui sant se maislre au col moult anguisseusement. (B. de Seh., il, 183, Boca.) Hors de Paris s’entaient, courant comme quaiel. (H. Capet, 936, A. P.) Le roy Piètre, qni caer ot de cayel. (Cuv., du Guescl., 13862, Charrière.) Quant teulx .m. cheaux vilz el ors Sont nez et issuz de sou corps. (Un ilir. de N.-D., du roy Thierry, Th. fr. au j m. a., p. 536.) ■ Fauls quayau. (MûLiSET, Faiclz et dictz, f 180 r°, éd. 1540.)

La femme de Brenouf appella la mère du suppliant lisse et ses enfans cheaulx. (1474, Arch. JJ 204, pièce 100.)

Mes quayauls. (Fossetier, Chron. Marg., ms. Brux. lOblO, f" 198 v».) Cinomia est la mouche du chien qui est importune aux aureiUes des petis cheaux. {Jard. de santé. Ois., 30, impr. La Jlinerve.) Aveugles naissent les cheaux. (J.-A. DE Baie, Les Mimes, 1. I, f» 22 t», éd. 1619.) — Par extens., petit de toutes sortes d’animaux : Li chael del luin. (Lio. desPs., Cambridge, XVI, 12, .Michel.) Jacob quant il benei Judam son fil, il dit : Judam mes fiz est chaeiis de lion qui resuscitera. (Bestiaire, ms. Montp. H 437, f 193 T».) Ne Tos en puis doner confort, Ja n’en aurez el que la mort, Ne Tos ne luit Tostre chael. (Renan, 10707, Méon.) Par mon seignor Saint Lienarl Li gorpil se peut a la hart A celé perche avec ces piai, Por ce glatissent li chaiax. (Ib., 22803.) Quant el alaite ses chaiaus. (Rose, 9830, Méon.) Ses kaiaus. (Ib., Vat. OU. 1212, f 74’.) Cheaus. (Ib., Vat. Chr. 1838, f" 83.) Cil qui le lion doctrine il a .ii. chaiaus Qant il velt le lion faire faire aucune coze se li comande se li lions groigne, il bat ses kaiaus, doal a li lions grant doutance quant il •voit les kaiaus batre se refraint son co- rage et fait co con li comande. {Alb. de Vill. de Hoimec, p. 179, Lassus.) Les chaiaulx aux lyons seront mues en poissons de mer. (Grand. Chron.de France, L’istoire du gros roys Loys, iii, P. Paris.) Car il dist ensi : Li chaiel au lyon des illes seront mué en poissons de mer. (Hist. des ducs de Norm. et des rois d’Anglet., p. 68, -Michel.) Cayeau du lyon. (Fossetier, Chron. Marg., ms. Brux. 10509, f" 95 v».) Les cheauz du lyon. (Le Badd, Hist. de Brel, ch. xxrv’, éd. 1638.) Impr., clieanz. — Il s’est encore employé avec le sens d’enfant : Par la bataille ez tos poignant Borrel : lui estoient si .xuii. chael. Tuit cheval iers adoubé de ooTel. [Aleschans, 6236, ap. Jonck., Cuill. d’ûr.) Dans le Haut-Maine, on appelle chiau un chien qui vient de naître. . CHAELE, chaielle, s. f., petite chienne : Chaiel, catulus, chaielle, catula. {Gloss. gall.-lal., Richel. 1. 7684.) . CHAELE,- es, chaieles, clmielles, cheles, caele, kaele, kiel, kieles, interjection : Car la demande avoir le pues, chaele. (Les Loh., ms. Montp., P 166’.) Cheles.’ Brandan, par quel raisnn Gettes mei fors de maisun ? (S. Brandan, 343, Michel.) Et si me preste mon ongaement caele. Ou je morrai orendroit sans arcste. (Raimb., Ogier, 11790, Barrois.)