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ENTKAHATiR, Ont. (s’), V. réfl.. s’attaquer l’un l’autre El com Hector el Achillei VoiiDt c. chefalier» et mes Smlrakaslireni rors a (on. (Ben., Troie, Art. 33U, f 3.) ENTRAHERDRE (s’). V. réd., SB saisir mntuellement : Brit a bras ensi s’entraherdrnl. (GiB. DE Mo.vTB., VioUlle, 1933, Michel.) Ouant Synador vil chou si ne le refusa pas, aincois piele jus l’escut el laisse son branc aier, cl s’enlrahierdenl, de grant force plain. {Les sept Sag. de Itome, Ars. 3354, f» 74".) ENTRAIDABLE , adj., qui s’entr’aide : Que enlraiiabte fe sernot Vers trestole la geot dcl mnnd. (Be.. D. de florm.. II. lOSil. Michel ) ENTRAIGNE, otit. , «itroingne, «ifremgne, entreigne, eittragnt entraîne, entiainne, enlrane, estraingne, alraigne, s. f., aine, jointure du ventre et de là cuisse, boyaux, entrailles : Loa doc G. a la chiere grifainne Moi Tont ferir don coolel ao ValruiguflOf Charlem. el des Pairs, Vat. Chr. t36U. f» SK) Qoe fer et lance li misl parmi Venlragne. (Raiyi., Ofier, lî^OS, Barrois )

maint en a cnpé le Ti«ir8 et Vanlraiane. 

(J. BoD., Sttx., cumi, Michel.) Comment Emcoidns, a la ciere grirji ;oe. Etloil férus el cors, ases près de Veniragne. (floion. d’Alix., r îi’. Michelant > EscQS perchier, maint coer et mainte entraigne. (Auien, p. ÎÎ5, Tobler.) Li pis li a trenché, el le cner et i’rnlraigne. (Hekb. Lej)oc, Fmlq. de Cand.. p. 156, Tarbé.) Je me ferrai de mespee en Venlrainne. (Atanont el Agrat.. Richel. 2495, f" 88 y") Fiert le paien ipi"il U perce Venlraine, .Vort le trebnce del bon dettrirr aniaine. [AtueU, Richel. 193, r n".) El cors parmi ootn ’eniretçne U mest dedeai tonte l’enseigne. Ulku, kn. 33IÎ, f 49’.) Trancbié li a l« grant eslrangne. ilD., flU3.) Carcant recereheot environ, Trové le ront en la champaîgne. De jonste Ini U gisl t’enlrùgne. Al arme» l’ont reconnen. (G. de Paterne. Ars. 3319. T’ 12T r".) Il li perce lote Venlratgue. (Blancand., ,%9Î9. Michelant.) Mort ont lierri le proi, le dac d’Ascane. (Dam Bos de Carpion, qoi tint Jordane, 1 mist tote sa lance par mie Venlrcne. (Gérard de Rots., p. 300, Michel.) ENTRAiL, S. m., enveloppe : Les deux leios dont les illes souiit couverts et l’entrait du peser od les petiz reins. {Bible, Levit., ch. m, vers. 4, Uichel. 1.) Lai. : Duos reoes cum adipe quo Icguntur ilia, et reliculum jecoris cum re-Dunculis. ENTRAILLE, S. f., entrée : De loales para lor toillent les enlrailles Et les destrois, les fasses et les barres. (Jcuril. de lîlaivies, 1107, UotJmann.J La les mainent tos Irois, ni ot qoe nna eiUrailte. {Us Chelifs. Richel. 12558. f" 18.) (11 cul) de Drouin de Mairiau .1. porcel, quaul il fil le entraille de sa maison (Beg. du Pari, Arch. J 1024.) — Fig. : N’oot la pncele ami feeil Qni ne reoist a ses nocailles. Riches en fnrenl trop les en/milles. ^BES., D. deHorm.. II, 20321. Michel.) . ENTRAIN, adj. m., intérieur : Et par aventure, parla saincleté de leurs cueurs occupes en saincle et dévote nieditacioD, Dieu ne les veult pas occuper en labeurs forains el mondains afin que le forain ne soit de Ventrain labeur empeschant, ou afin qu’ils ne soyent trop preves de deux ’ labeurs ensemble. (J. Gerson. l’.4tgttiilon [ d’amour, f" 41 r», éd. 1488.) I Mais cesl erreur 1res périlleux de ainsi juper o mon ame, c’est assavoir de juger

l’etitraine conversation par apparence foi

raine, (lo., ib.) . ENTRAIN, voir Enterin. ’ ENTRAINDRE, VOir ESTRAINDRE. ENTRAINE, VOir ENTRAIGNE. ENTRAINEMENT, adv., intérieurement : La seconde inebriaciou est une très «ii-’ ■ cessive et vebemenle doulceur resplendis-I sanl le cueur de la compaipnie divine, et ce advient par le repos de conlemplacion, et 1 tant excessivement habomle ou cueur icello I indicible doulceur que elle redonde habond. imment en tous les membres et sens ’ corporelz en tant que entraînement et foi raiaement et toute mellIDuant (J. Gerson, I f^ijuttion d’amour, f» 37 v», éd. 1488.) I ENTHAIPliU, voir E.NTRAPER. I BNTRAiRE, V. a., entraîner, attirer I dans : I Car li Gins qui molt s’enpaine

En trans Venlraù a qoelqae paioe. 

<G. DE Coinci, Ifir.. Ricbel. 2163, f -^ — Enfermer, couvrir : j l.ors le Est recnellir la dame o cler viaire (la cendre) Tont le plos nettement qne on le pooit Taire, Ft pnis en .I. fort coyr de cierf le 6sl enlrairr Et pendre a Moofancon poar son Toloir parfaire.

! (Hist. de Ger. de Blai.. Ars. 3141. f 188 r’.) 

I — Terme de fabrique , désignant une I partie du tissage ; I Qui ne soit nu ? si hardis qui commence a listre le malinnee ne a noer ne a entraire ne a voer. (1262, Bans auxéchev., 00, ass. I s. les drap, de Douay, f" 4 v°, Arch. Douai.) I yue nulle ne tisse ne noe ne enfraie. ilb.) Pour entraire et appareiller .viii. pièces de nappes, 5 sols. (1321, Arch. hospii. de Paris, II, 87, Bordier.) Que on ne puist listre, nouer ne entraire laines aprez le clocque. {Nouo. ordonn. relal. aux teintur., tisser., et paveurs de draps, ap. A. Thierry, [iec. de rnonmn. inéd. de l’hist. du Tiers Etal, I, 519.) Seront tenus faire chef d’œuvre sufisant, ourdir, meclre sus, entraire, acoupler el faire de loutz poinclz une sarge. (1570, Statuts des sayeteurs dr-apants, ib., ii, 786. ; — Entrait, part, passé, recouvert : Ses escn fn a or, entrau d’nne conloar. Fors el canliel deTant, nt asise nne flor. (Roum. d’Alii.. P> 21^ Michelant.) Quant les composteurs ne sont congneus et il vendent leur chauces villes pour neuves et entraides couverteraent et esloCfees de fausses estoffes, et les acheteurs cuident avoir achesté bonnes denrées et ne puent trouver leurs vendeurs ou comporteurs, et aussi perdent leur argent. (1346, Arch. JJ 77, r» 16 v ; Ord., xn, 87.) — Entraîné, possédé : Adont fist che chant eoToisié D’amooreuse pensée eilraile. (Court, 7031. Crapelet.) ENTRAIT, entraict, entret, ont., s. m., bandes de toile enduites de baumes et de liniments. à l’aide desquelles on rapprochait les bords des plaies pour en opérer la guérison ; par extension, toute substance molle ou liquide plaquée sur un objet, couleur, cataplasme, emplâtre, onguent, remède en général : Car a lor plaies resener Dot mestier de mire et A’antrel. (Chrcst.. Chep. ait lum, 6488. Rolland.) Erec a son chemin se tret, Qai grant mester eust i’enlrel Por ses plaies mediciner. (Erec el Enide. Richel. 1120, I’ 16.. [.’entret ta le roi aporté Qai monlt a Erec conforté. (/*., r* 18’ ) Li rois monlt parfont en sonspire Et fet aporter on enlret Que Horgnen sa sner avotl Tel Que ja plaie qa’eo est ointe. On fcust sor nerf on feast sor joiole. Ne fansist qo’eo Que semaine Ne fenst lote garie el seioe, Porqaoi le jor nne Gee Fu5t de t’nlret apareillie. («.1 Primea la morte char osterenl. Pois mistrent snr eTilret et lente, A lai garir ont mis s’enlenlc. (/«.. f 21".) Sovent ses plaies relavoient. Et lentret remetoieat sns. (M ; N’i estent oignoment a’enlrel. (Eneas, ms. Mootp., f* 195’ i A le plaie c’ol faite ranra il mettre entrail. (Roum. d’Alix., f 68’. Michelant. ) Par entrait li garisl de drancle et d’ardeore. (,1b.. V 32M Il fa empoisonex an mois qi a non mais ; EIne ne l’en pot aidier Uloaires ne mirais. (U., as. Parme 1206, f° 173 V.) Cil n’aront mes mestier ne A’enirait ne de mire. (Venj. Alix.. Bril. Mus. Reg. 19. D I, r> ->V’.', Ses plaies li ont bien lavées i.t puis après li ont bendoes, .ssez i oot mis bon entrait. (Florimonl. Richel. 792. f» 5’.) Il furent tnit li nerf reliait ; Trop li donai (cllon enirail. (Dolop., 8367, Bibl. clz > Grant mestier aroie i’enlratt Et c’en m’eusl mon hauberc trait (GiB. deMostr., Violelle. 2101. Michel ) Li font emplastres et enlrais D’nn oijjhemenl ki fn fors Irais D’une boisle ki soaet oie. .11,., il,., 2121. ;