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Page:Godefroy - Dictionnaire de l'ancienne langue française, 1884, T03, E-FILD.djvu/457

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ESC Si a .11. pasler Jevant soi. De l’uo la croastc .i. pni souslienTe. Kl tant Yescrousie et tant le lieuve Que Illettré i pnet le brief esi^ript. (Gaot. d’Arr., Eracl. ms. Tarin, P IS"».) Escrouler une playe, cnistam viilneris ili’trabere vel avellere, et vulnus resolvere. (Dlez, Dict. fr.-atl.-lat.) 2. ESCROUSTER, VOir ESCROTER. 1. ESCROUTER, V. 11., sp cachep au fond des grottes : Ses deciples qai l’atendoient En terre, et qui tapi s’esloient Ponr la doute et pour la manace Des Juis, lors forent de grâce De joie et de seurté plain. Si qae tons i furent a plain Sanz repondre et saoi escrouler. {Fait. d’Ov.. Ars. 5069, C Sâ^.)

?. ESCROUTER, voir ESCRODSTER. 

ESCROUTOIRE, VOir ESCROTOIRE. ESCROVVETE, voir ESCBOETE. ESCRUAUDER, V. a., débarrasser des cruaux, des mauvaises herbes : Escruauder en le caude rivière. (1446 Lille, ap. La Fons.) Fermier et escruauder le caude rivière. (Ib.) Escruauder en le caude rivière. (1450, .■6.) Cf. Cruau. ESCRUEPIERCIIE, VOlr ESCHAMFERCHE. EscRUERiE, - ye, S. f., l’espèce de draps écrus, fabrication de draps écrus : Tant au regart de Vescruerie comme des draps parez. (1399 Ord., Vlli, 337.) De le boiste de [’escruerye, .XL. solz de renchiere, .xx. solz au vin, mise a pri. par Jehan le Vasseur, tisserant. (1497, Compt. faits p. la ville d’Abbev., RicUel. 12016, p. 13.) ESCRUETTE, S. f., SOUChe ? Pour obvier au.^ abuz et grandes faultes» qui par cy devant ont esté commis et perpétrez en nos foiestz, a cause des ventes de rotes, escruettes, buissons, rues, alaires et toiques.... (Uebuffi, Rubricque des eaux et forets, f» 168 r», éd. 1347.) ESCRUPER, voir ESCROUPER. ESCRUPiR, voir ESCOPIR. ESCRURE, v. a., briser, fracasser : Pires jecle et cailheais. et fait mainte elondure De hyame, et le chief jusqu’à cervel escrure. (Jeh. des Preis, Gesie de Liège, II, 98i’J, ap. Scheler, Gtoss. phiîol.) ESCRUTE.XER, VOir EsCRUTINER. EscRUTiNABLE, scruttii., adj . ,scrutabie : Sa sapience (de Dieu) non scrutinable. {Chron. et liist. saint, et prof., Ars. 3515. f 1 V.) EscRUTiNE, scruline, scruptine, s. m., examen : Scruttne n’est autre chose que inquisicion de la foy et de la religion cristlenne, qui est aussi comme une voie et chemin a parvenir au baptesme. (J. Goulain, Ration. , Ricbel. 437, f" 274 r".) ESC Et non considérant les personnes, qui ne quelles, j’ai mis mon escrutine en leurs queslions pour en décider par bien entendre. (G. ( ;ha,stell., Chron. des D. de Bourg., m, 74, Buchon.) — Scrutin : Et sera faite l’élection par voie d’escru-I Une. (1326, Arch. JJ 64, t° 212 r».) i Ce faict, par deue scruttne deuement publiée, sera pourveu dudit lieu à la personne qui par le moyen dudit scruline sera esleue. (1413, Ord., X, 103.) Pour faire jurer au scruline ceux qui eliroient. {Pièce de 1413, ap. Godefroy, Annot. sur l’hist. de Charles YI, p. 662, éd. 1633.) Conclud a esté que les officiers seroient continues en leurs offices ou eslus de nouveau par voie [de] scruline. (16 fév. 1512, Orilonn., Arch. législ. de Reims, 2" p., t. I, p. 858, Doc. inéd.) Ont esté nommes pour bailler leurs voix par voix Aa scruttne, et eslire et nommer les officiers qui seroient de la ville pour un an. (27 fév. 1514, ib., p. 860.) En toutes élections estoient troys voyes et manières d’eslections ; savoir estoil : scruptine, compromys et vix Spirilus sancti. (Titre égaré.) EsciiuTiNEMENT, S. m., examen, scrutin : Mais ores conment il lui a pieu faire de luy, cela je l’ignore, et fault laisser a sa miséricorde et a sa justice ordonner du cas, et la ne fault nul escrulinement. (li. C.HASTELL., Chron. des l). de bourg., m, 113, Buchon.) ESCRUTINER, scrutiticr, V. a., examiner, fouiller, scruter, sonder : A escrutiner les mystères devins. (Vie de S. Franc. dAss., Maz. 1351, 1° 4’.) Qnar raisons scet escrutiner Les causes et les fins trouver. {.inli-Claudianus, Kichel. 163i, 1° 7 r".) Tout bien considéré et bien escrutine ses besoingnes et soncouraige.il ne povoit veoir en lui meismes qu’il s’osast fyer sur celle part. (Fboiss., Chron., Richel. 2644, f» 334 V".) Cyrus ainsi instruit commencha snrutiner ceste besoigne. (Fossetier, Chron. Marg., uis. Brux., Il, 1» 93 v".) Qui bien vouldroit escrutiner le fous. (G. Chastell., Chron. des D. de Bourg., II, 69, Buchon.) Il y a beaucoup de circonstances en paix lesquelles, si elles ne sont bien regardées et cscrutinees, beaucoup s’y pourroit Inmver d’abus. (In., le Livre de paix, VII, 390, Kervyn.) Ceste chose bien escrutinee par les commis, fut trouvée véritable. (J. Molinet, Chron., ch. xiv, Buchon.) Le Seigneur Dieu scruline tous les cueurs. (Le Fevre d’Est., Bible, Paralip., I, 28, éd. 1334.) — Il paraît employé abusiv., dans cet exemple, pour dire renfermer dans un coffre : Prince qui tout enfosse et escrutine Et tout applique a privée rai,ine. (J. MESCtti.soT, Bail., sv, éd. 1539.) — Neutr., faire des recherches :
ESC
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Les seigneurs qui der y veoient et qui telles manières de gens de compai"nes ressongnoient, escrulenoient sur cest estât et ces traitties. (Froiss., Chron., Xfl 347 Kerv.)
Si ne devoit on pas sus escrutiner, ne laire chose parquoy nulle discention s’esmeust, ne raesist entre les deusroyaulmes (ID., ib., XIV, 58.J
EsCUAGE, - aige, escuiage, eeuage, s. m., service militaire que devaient certains ûefs ; droit qu’on payait pour s’exempter du sferice, ou pour faire servir un autre à sa place :
Par totes les citez ai rais mun escuage. De deniers, d’armes, et d’onmes fait taillage. (Th. de Ke.nt, GesIe dWlis., Richiel. 24361 f 36 V.)
L’en ne mettra nul escuage ne aie eu nostre regne, fors par commun conseil de nostre regne. (1215, Gr. Charte de J. sans lerre, Cart. de Pont-Audemer, f" 82 v» Bibl. Rouen.)
Item, corne la gient monseigneur le roy demandent a la gient audit duc sys cenz livres de Vescuage des trois guerres de Guales, dont mouseignour le roy le a quité autrefois, soupplie ledit duc que monseigneur le roy mande a sa gient que il ne s’en efi’orcent pas e que ils laissent sa gient en paez, et que desoremes ne les demandent. (1289, Beq. du duc de Bret. au roi d’Angl , Lett. de Rois, etc., t. I, p. 332.)
Toutz maners de trespasses de la forest auxi bien d’embleiour corne de vert et de veneson wast et queiscouques autres trespasses faitez dans la forest ajuges ou a juger reliefz escuages tanquez en temps de nostre passage devers Brabant. (Stat. d’Edouard lll, an xiv, impr. goth., Bibl. Louvre.)
Ne que les seigneurs ou autres de quel estate ou condicion que ils soient qui teignent par escuage ou autre service due au loy ascunes terres ou possessions dedens le dit royalme ne soient ascunement excuses de faire les services et devoirs des dites terres et possessions dues. (Slal. de Henri IVd’Englet., au iv, impr. goth., Bibl. Louvre.)
Aussi par chascun an paier au roi cinq solz touru. pour escuaige a terme de Noël. (1409, Denombr. de la chastell. de Lyons, Arch. P 307, t° 1 V.)
Et en l’an que il fait garde, il ne doit point d escuage, et doit ost et chevauchée a sou cùust. (Rég. des fiefs et services des monast. anglais, t. 11, p. 1032, ap. Duc, Scutagium.)
Escuage est appelle en latin Scutagium, c’est asçavoir,servitium scuti.Et tiel tenant que tient sa terre per escuage, lient per service de chivaler. (Littl., Instit., 93, Houard.)
Par autoritie de parliament, Vescuage sera assise et mis en ci naine somme d’argent, quant chescun, que tient par entier fee de service de cbivaler, qu’il ne fait ni per lui mesme, ni per un autre pur lui ové le roy, paiera a sou seiiinior de que il tient la terre par escuage (ID., ib., 97.)
ESCUARTELER, VOIT ESCARTELER.
ESCUGEL, - chel, - cial, - ciau, - chial, escusseau, escousceau, s. m., petit écu, écusson :