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446 MUL MUL MUL MUISNAGE, VOir. MONAGB. i. muison, - un, s. f„ changement, transformation, métamorphose : Cil ki ierônt resçasité Vestiront inmortalité Et seront mais sans muison Et sans unie correptîon. (G. de Cambrai, Barlaam, p. 52, P- Meyer.) Et vides fa si preudom Qa« il ad dist se raison non. De Japiter ne t’entre met, En mainte muison se met. On le doit bion partout servir Car il Tait bien a son plaisir. (De Jo$apkat t Richel. 1553, f° 234 r*.) — Mue : Un ostur rai darrai, n’ad tel desqu*a Mnodeler, La sedme muuun l’ai fet muer- ions, 632, Michel.) . muison, voir Moison. muissement, muisement, s. m., mugis- sement, cri : Or j a de nul d’els n’en est oid muisé- ment ne ne sunet gemisement. (Ms. Brit. Mu». Egerton 613, f» 19 r<) Mugitus, muissement. (Gloss. lat.-fr., Bichel.l. 7679, f° 219 r«.) . muwson, voir Moison. . muisson, voir Moisson. . muit, s. m,, mugissement : En haut muit, et, une mervoille, celni muit met ors odoars Soei (Gejiv., Best., Brit. Mas. Add. 28260, f° 87.) . muit, voir Molt. muiz, s. m., mousse : Pulmonanaj muiz, quod super arbores et saxa crescit. i Gloss. du xn* $., Léop. Delisle, Bibl.de l’Ec. des Ch. t d* sér., t. V, p. 331.)

MUJOE, voir MtTRJOB.

MUJOER, mugoer, v. a. ?

Qui ne la loe mujoer (N.-D.) Met son sens en male mujoe. (G. de Coihci, Dout. de la mort, Richel. 23111 , P 294»,)

Qui ne la loe mugoer. (Id., i*., f° 311’.)

Cf. MUHJOE ?

mujol, s. m., mulet, sorte de poisson de mer :

Pro 84 libris piscium, tam pagelli, daurades et mujolz, etc. {1488. Preuv. de Vhist. de Nîmes, t. IV, p. 47 b Cf. MOUGB et MUGLE.

. mul, mur, mûri, s. m,, mulet : Ne mat/, ne maie que puljsiex ehevalchler. (RoL, 480, Mûller.) Ne voilles èstre feit sicume cheval s c muls, esquels nen est entendançe. (Lw t des Ps,, Cambridge, xxxt, 10, Michel.) Les paleffrois, les murs et les rondos. (Les Loh-i ms. Moatp. H 243, f° l d .) Murs et 30 mer 3, paleffrois et roncins. (/*., V 34*.) La nuit destravent, trossônt mûris et roncins. (La Mort de Garin, 4170, du Méril.) X. chevaliers sor les destriers, sans mur. (R. de Cambrai, G 465, A. T.) Cargent ces murs e somiers e roncins. (Raimb., Ogier, 964, Barrois.) Et vus li trametes Cargié .nu. cevaus et .v. mus sejornôs- (Roum. d’Alix., f° 70 Michelant.) Et si ont fait trousser H mul et li sommier. {Quatre fils Âymon, ms. Montp. H 247, f° 183’.) Sor un mttrl sejorné. (Amis et Amiles, 4450, Hoffmann.) Je li envolerai .m. murs et .m, somiers, (Gai de Bourg., 3109, A^ p.) A palefrois et a cevaus, Et as bons asnes et as murs* (Mousk., Cftr<w., 8951, Reiff.) Si prisent moult or et argent, Murs et palefrois et cerans. (In., ib. t 609.) Dons et presenz li aportoient de par leur seigneur, c’est assavoir .vu. Mors et .VU. muls a riches lorains d’or. (Chron. de S.Den., ms. Ste-Gen., f° 120».) Autres bestes on vérité Vaiot le mul par iniquité. (J. Le Fevm, la Vieille, 1. Il, v. 2321, Cocheris.) . mul, voir MOLT. mul ace, adj., de la nature des mulets: Leschevaus et les bestes mulaces. (1302, Régie del hospit,, Richel. 1978, f° 88 v°, et Mas-Latrie, Hlst de Chypre, II, 91.) — S. f., mule : Ghevaus et roncins et mulaces. {Règle del hospit., Richel. 1978, f* 197 r°.) mulajn, s. m., muletier : Père, cui aurons nos après toi ? nceisraes li percsparl’espir de prophétie lur res- pondit disaoz : Apres Constance nnmulain, après lo mnlain un folon. (Dial. Greg. lo pap., p. 124, Foerster.) mulane, s. m., émir : A cel tans n’avoit nul soudanen Egypte, aius i eu avoit .ï. segnor con i apeloitmw- lane. (Hist. de ta Terre-S., ms. S.-Omer 722, f’ 7 b .) Li mulane paia moult bien ses sodoiers. Çf, Amulaine 1, mulard, s. m., homme entêté comme un mulet : Qui, joyeux et gaillard, Chantant, ne boit dn pire, Vaut mieui qu’un vieux mulard Qni tousjoars est en ire. (Vaux-de-Vire de J. Le Houx, IV, Jacob.) P.-è. faut-il lire musard. mulassier, s. m., muletier : Mulassier. (1471 , Ste-Croix , Vasles , Arch. Vienne,} MULATAILLE, VOÎr MULETAILLB- mulctablEj adj,, passible d’une amende : Les trouvez esdits bois mesusants sont mulclables de cinq fraus d’amende. {Coût, de Gorze t xvi, 49, Nouv. Coût, gén., Il, 1096.) mulcte, multe, s. f. f amende : Certaines peines et multes a euU imposez 1358, Arch. ’JJ 90,f°18v»,) Hz ontconcluzqueTon face bonne pour- suite par multes et autrement contre Ja- quemet Grollier qui a bactu Chavence. (14 sept. 1420, Reg. consul, de Lyon % I, 257, Guigue.) Les clers et gens d’église, par saisie de leur temporel, et les autres du tiers estât par condamnation de mulctes et amendes et détention de leurs personnes. (14 oct. 1542, Lett. du roi au capit. de Reims, Arch. légist. de Reims, 2 e p., vol. I, p. 900, Doc. inéd.) Voulons que les jureurs et blasphéma- teurs soient punis extraordinaireroentnou seulement de mulctes pécuniaires, mais de punition corporelle. (Févr, 1566, Ord. de Moulins, art. xcvi.) mulcter, muller, v. a., payer une amende pour : K; abate femme a terre pur faire lui force, la multe al seignur .x. solz. {Lois de GuilL, xix, Chevallet.) — Condamner à l’amende : Les ayant légèrement mulctes, il leur re* mit leur faute. (Nic + de Langes. Chron. de Himb. Vellay, xvu, à la suite des Chron. de J. d’Auton, t. IV, Jacob.) Les sacrilèges seroint excommuniez et mulctez de trente livres d’argent. (1540, Vie de Saint Hermentaire, Rev. des lang. rom., t. XV, 3" série, p. 171.) Agesilaus fut mulcté par les Ephores pour avoir attiré a soy seul le cœur et la volonté de ses citoyens. (Mont,, E$s., U II, ch.xxxn, p. 479, éd. 1595.) Punir et mulcter les contrevenans et de- linquans. {Pierre Le Loyer, Hist. des Spectres, p. 713, éd. 1605.) — Maltraiter : Mais comme plain de déshonneur A batn famille et seigneur, Multé, flagellé, tormenté Par furieuse cruaulté Jusqnes a mort. (Therence en franç. t f° 235 d , Veiard.) — Mulctê, part, passé, condamné à l’a- mende : Pour laquelle somme pourront lesdits consuls, sans délai et opposition, faire exécuter lesdits mulctes et amendes. (1535, Conflrm. de priv. accord, par le roi de Nav. f Doc. hist., III, 9.) mtildrieux, voir Mororieux. mule, s. f., caillette du cerf : Et puis en sache fors la pance, Et commande saoz delaiance Aus valiez que la mule en ostent Et avec les damtiez l’enportent. {La Chace dou cerf, ap. Jub., Nouv. Ree., mulekix, voir Molequin. . mulerie, - ye, s. f., obstination, en- têtement semblable à celui de la mule : Ûeffens nous de leur malle teste (des femmes), Mulerye, tenson et tempeste, De leur bec, gryi, ongles, y ergos. {Le Pèlerinage de mariage, p. 31, ap* Ler. de Lincy et Michel, Farces, Moral, et Serm. joy., t. U) .)