soing de toutes les choses qui luy sont deputees ou enjointes sans dissimuler ou parvipender quelque vilté ou petitesse qui soit en elles. (La tres ample et vraye Expos. de la reigle M. S. Ben., fo 86e éd. 1486.)
Il appert que l’office et vocation de postuler et d’estre avocat n’est pas a parvipender, mais a louer. (Bouchard, Chron. de Bret., fo 93e éd. 1532.)
PARVITÉ, s. f., petitesse, au propre et au fig :
La parvité et debile capacité de mon povre et rude entendement. (Lancelot du Lac, Prol., éd. 1488.)
Lesquelz tous cognoissans ma parvité, ont par leur consentement confermé ce que je vous rescripts, sçachans que pour neant je n’ay point les cheveux blans : mais ay usé toute ma vie en la discipline de Jesus Christ. (C. de Seyssel, Hist. ecclés., V, 15, éd. 1567.)
J’ay observé deux especes de pins marins, qui ne sont differens qu’en grandeur et parvité de leurs pommes. (Du Pinet, Dioscoride, I, 64, éd. 1605.)
PARVOIABLE, per., adj., par où l’on peut passer, qu’on peut traverser :
Cil meismes lius u il fut enseveliz astoit parvoiables az alanz a cez berbiz, (Dial. Greg. le pape, p. 155, Foerster.)
Ceste ancienne dame avoit trois filles fees, residentes au dessoubz de leur mere, es trois inferieurs estages de la tour, prochains toutesfois, pervoiables et passables facilement de l’un a l’autre. (Alector, fo 44 v° éd, 1560.)
PARVOLER, pervoler, verbe.
— Neutr., voler à travers :
Ainsi que fame (renommée) est continuellement legiere, elle parvola subitement par toute la contree. (Fossetier, Cron. Marg., ms. Brux., II, fo 174 re.)
— Act., parcourir, franchir en volant :
Il pervola toute la mer majore a son navire. (G. Chastell., Etog. du D. Phil., Buchon.)
Nous avons gloire, honneur, resplendissance,
Qui l’air parvole et les hauts cieux fait fendre.
(Id., Ver. mal prise, p. 554.)
PARVOLOIR, -vouloir, v. a., vouloir fermement :
Li rois Loth, qui connissoit que sa feme estoit grosse et toute preste de [a]couchier, demanda maintes fois au roi qu’il parvoloit faire de tous ces enfans qu’il faisoit ensi assambler. (Merlin, I, 204, A. T.)
Et puis li mist devant l’esperance de la saincte conversacion qu’il avoit emprisse, et la grant chetiveté qu’il souffroit s’il la parvouloit maintenir. (Vie et mir. de plus. s. confess., Maz. 568, fo 159e.)
PARYE, voir Pairie.
PARYGAL, voir Parivel.
PARYVERNER, v. n., passer l’hiver entierement :
Puis s’acordent a luy et print bons hostages d’eulx, fist paryverner ses quatre legions entre eulx. (Triomphe des 9 preux, p. 347 b , ap. Ste-Pal.)
PARZOIVRE, voir Perçoivre.
PARZON, voir Parçon.
1. PAS, pes, s. m., action de mettre un pied devant l’autre pour marcher :
Sun petit pas s’en turnet cancelant.
(Rol., 2227, Müller.)
Goliath vint vers David petit pas. (Rois, p. 66, Ler. de Lincy.)
Mes Faus Sanblant n’i treuve paa,
Partiz s’en iert plus que le pas,
(Rose, Richel. 1573, f° 163R.)
Descendez bon pas.
(Un Mir. de N.-D., du roy Thierry, Th. fr. au Moy. Age, p. 561.)
Par belle ordonnance chevaulcherent tout le petit pas jusques a Arras. (Monstrelet, Chron., II, 180, Soc. de l’Hist de Fr.)
L’avant garde du roy Richard tournee en fuite, fut recueillie par le seigneur de Standelay, qui, atout vingt milJe combattants, venoit le beau pas a l’aide du comte. (J. Molinet, Chron., ch. ci, Buchon.)
Haste toy le grand pas.
(L’Enfer de la mere Cardine, Poés. fr. des xve et xvie s., III, 316.)
Ces soudards furent prest en un moment, et marcherent incontinent en bataille le grand pas contre les Barbares.
(Amyot, Vies, Aristide, ed, 1567.)
— Ne pas ne hore, ne pas ne trot, en aucune facon :
A tant a la vole tenue,
Qu’il ne l’aient ne pas, ne hore,
(Chrest., Chevalier de la Charrette, p. 14, Tarbé.)
Qar nos li faudrons tuit, s’an irons de cast ost,
Ne jamais an s’aie n’irons ne pas ne trot ;
Ainz irai an ma terre ou on claime Deu Got.
{J. Bod., Sax., xvii, Michel.)
— Del pas, de ce pas, aussitôt :
Vait s’en Raoul, si est issus del pas.
(Raoul de Cambrai, 1367, A. T.)
— Tout le pas, loc., meme sens :
Del vergiet issi tout le pas
Et si monta ens el palais.
(De l’Emper. Coustant, 436, Romania, 1877, p. 167.)
Et ainsy qu’un homme qui vient de dormir reprist ses esprits et tout le pas s’en retourna devers la ville. (Mart. du Bellay, Mém., 1. III, f° 75 v° éd. 1569.)
— En pas que, aussitot que :
En pas quel vidren les custodes
Si s’espauriren de pavor.
(Passion, 397, Koschwitz.)
En pas che veng vertue de cel
II noa dobten negun Judeu.
(Ib., 479.)
— Pas a pas, un pas apres l’autre, doucement :
Tout pas a pas Irons ensemble promener.
(Farce des cinq Sens, Auc. Th. fr., III, 312.)
A cause de la recente perte du Siennois,laquelle le faisoit marcher pas a pas et avec toute circonspection. (Du Villars, Mém., V, an 1554, Michaud.)
— Marcher au pas de la pique, marcher à pas lents :
L’armee du duc de Mayenne estoit composee de nations differentes chargees de bagages et de gens qui ne marchoient qu’au pas de la pique et a petites journees. (Mém. d’Angoul., p. 60, ap. Ste-Pal.)
— Pas de clerc, fausse démarche :
Il (Charles V) fit un grand pas de clerc, lorqu’il espousa pour son plaisir Jeanne de la maison de Beaujeu, estant en son choix d’espouser la fille et unique heritiere de Flandres, qu’il laissa espouser a son frere Philippes, duc de Bourgongne. (E. Pasq., Rech., IV, éd, 1723.)
Le premier pas de clerc que fit Pompee, en la guerre civile qu’il eut contre Cesar, fut quand il quitta la ville de Rome, pour la laisser a son ennemy. (Id., Lett., I. IV, lettre xv, col. 96, ed. 1723.)
— Réduire au petit pas, réduire au petit pied :
Le pape Alexandre commença de plein abord a exterminer en la Romagne et es terres du patrimoine de S. Pierre tous les petits seigneurs particuliers et tyrans qui pilloient et ruinoient tous leurs pauvres peuples et sujets par une infinité de concussions, ranconnemens et pilleries, de sorte qu’enfin il les mena si bien et si beau, qu’il les reduisit au petit pas. (Brant., Cap. estr., II, p. 218, ap. Ste-Pal.)
— Assieger le pas, fournir le moyen :
Vous confermerez les mensonges qu’eux en ont porte au roy Ferdinand, vous assiegerez a cest innocent le pas de rentrer a ses biens, vous obligerez vous a le priver de votre bienfaict sans sa coulpe et a contrevenir a vostre propre faut. (Mart. du Bell., Mém., I. IV, p. 132, ed. 1569.)
— Pas d’asne, pieces de la garde en forme d’anneau, allant des quillons à la lame, dans les épées du xvie s. :
Espee commune et portative, tant a pié qu’a cheval, la garde d’icelle faite a une croisee et a pas d’asne. (Vulson de la Colombiere, Theatre d’honneur, II, 432, éd. 1648.)
— Mesure agraire :
Item demi arpent de pré d’une part, neuf pas de pré d’autre part, et cinq pas de pré de l’autre part, tenant ensemble et contenant le tout trois quartiers de pré ou environ. (1481, Arch. JJ 207, piece 281.)
Il fait le pas et la porte garnir.
(Les Loh., ms. Montp., f° 112d.)
Les maus pes, les males cherrieres.
(J. de Priorat, Liv. de Vegece, Richel. 1604, f° 32b.)
Et commanda le pas a gardeir au conte
