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Page:Godefroy - Dictionnaire de l'ancienne langue française, 1892, T08, TRAIR-ZYG.djvu/309

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VOU VOU VOU 307


votament sostenent la vouta. (Chron. de Turpin, Richel. 5714, f° 84’Anracher.)

voiteure, voir Volture.

voti. volic, —lis, voir Volti.

VOTOIR, S. m. ? Pour plusieurs lames et voloirs.v. sous .VII. d. (1536, Tutelle des enfants de Niçoise Gamij, Arch. Tournai.)

VOTRE, voir VOSTRE.

voTREOR, S. m., le serpent, celui qui se vautre ? Pour rapareiller le damage De Tame que li rotrit^rrfs, Li travtres. li conchierres Atrait par sa subjecHon A daœpDable condicion. (Cb. Legoiais, Fab. d’Of’., Ars. 5Û69, f « 165’.)

VOTTE, voir VOLTE.

voTr. voir Volti’.

vou, voir Volt.

vor< : nEMET. voir ûchement.

voiciiER, —cliii’i-, voir Vochier.

voiCHiER, —i/i’er. verbe. — Neut., expectorer, cracher, saliver, avoir des nausées : Prist mal au cuer a l’escuiruel ; Si commence a plorer de duel, El puis après a escopi. Et a voHchit et a vomi. (fleT^sfuiVue ;, 2IÎ, MoDtaiglon et Ravnaod, FaW., V, 107.) — Act.. vouchier l’âme, rendre l’âme : Quant li convient Vame a vougUf .incois c’on ait nés sanglouté. (G. DE Coisci, J/ir., ms. Soiss., £•* 98*.)

voinERON. voir Voidehon.

VOIE, voir VoÉ.

VOIELT, S. ni. ?

Bottes de vouelts de Sallenghue a. xviii. d. la botte pour lier les haies. (1527, Compte, Bélliune. ap. La Fons, Gloss. ms., Bibl. Amiens.)

voueit, voit Voé.

vouel, voir Voiel.

vouement. voir Voement.

vouer, voir Voer.

vouerement, VOor Voirement.

voueresse, voir Voeresse.

vouerie. voir Voerie.

vouent, voir Voé.

1. vouge. vooge, voouge, voulge, vosge, s. m. et f., hallebarde, serpe, faucille, épieu, pique, dard :


L’auteur du Dictionnaire du mobilier français a dit :

Il y a plusieurs sortes de vouges ; les plus anciennes consistaient en une sorte de demi-croissant armé d’une ou plusieurs pointes. Cette arme d’hast était faite pour accrocher les armures, fausser les plates ou passer entre elles, couper les jarrets des chevaux. Bien maniée la vouge était une arme terrible. (Viollet Le Duc, Dictionnaire raisonné du mobilier franc., Armes de guerre.)

Cf. P. Daniel, Mil. franç., t. I, liv. 4, p. 241, éd. 1721.

Hauce un voouge que entre ses mains tint,
Le bras senestre li a copé parmi.

(Garin, ap. Duc, Vanga.)

Que ovec lui par ban alassent
E lor ostuiz ou els portassent ;
Vooges, besohes e piscois.
Et cognies a trenchier bois.

(Guiti. de Saint Pair, Mont Saint-Michel, 339, Michel.)

Icellui Paillart prist un vouge dont l’entrenche les espines. (1389, Arch. JJ 142, pièce 215 ; Duc, Vougetus.)

Prins une chaudière, ung vosge, une cuegnee. (4 nov. 1444, Inform. par Hug. Belverne, f° 13 r°, Ch. des Compt. de Dijon B 11881, Arch. Côte-d’Or.)

Sy y vinrent a leur doloreuse heure, car tout aussi tost furent percies de vouges de part en part, et leur couppa on les gorges a tous quant qu’ils estoient. (G. Chastell., Chron., III, 43G. Kerv.)

Ung homme paint tenant ung vouge. (147172, Compt. du fi. René, p. 258, Lecoy.)

L’un d’iceulx me cuda frapper par le derrière d’ung vouge ou javeline. (1472, S. Cyprien, Montreuil, Arch. Vienne.)

Il ne se tourna que ung homme a pied, qui luy donna d’ung voulge parmy l’estomac. (Ph. de Coummyn., Mém., l, 4, Chanlelauze.)

Allans, venans et esploictans
A tout leurs harnoiz et leurs voulges.

(Martial, Vig. de Ch. VII, sign. K ii , éd. 1493.)

Forger voulges et dagues.

(J. Marot, Voyage de Genes, f° 6 v°, éd. 1532.)

Une aultre bende a voulges et guysarmes,
Venoient soubz terre, en myne et trahison.

(Id., 16., f li r°.)

Avec dagues, espees, couteaux, piques, demy piques, javelines, halebardes, vouges, angons. (Nie. de ïboves, Gr. Parang. des Souv. nouv., p. 44. Mabille.

Byll to syght with — vouge s. f. (Palsgr., Esclairciss., p. 198, Doc. inéd.)

Qu’il n’est soudart tant soit audacieux
Qui ne quitast voulges et braquemars,
Lances, harnoys. salades et plumars
Et ne saillist hors du Temple de Mars,
Pour estre moyne au Temple d’amourettes.

(Cf. Mar., Temple de Cup.. L vi, éd. gothique.)

Les dens comme un vouge. (Rah., 1. IV, ch. xxxii éd. 1552.)

Puis se relevant fut frappé d’un coup de vouge (qui sont armes que portent lesdits Anglois). (Mart. du Bellay, Mém., I. X, f° 344 r°, éd. 1569.)

Haut-Maine, Mayenne, Anjou. Normandie, Perche, vouge, Neuchàtel, vieudge, serpe, faucillon longuement


emmanché pour atteindre à une assez grande hauteur.

2. vouge, s., sorte de soufflet :

Estes vous fourny de charbon
Et de vouge a l’avantaige ;
Nous voulons retourner en l'aage
De vingt ans, s'il se peult bien faire

(Farce des femmes qui font refondre leurs marys, Ane. Th. fr., 1, 78.)

Puisque de si grand vouloir estes, Affin qu'ils sôyent plus fort rouges, Il vous fauldroit mener les vouges Et souffler a toute puissance.

(Ib., p. 82).

vougeresse, adj. f., de la nature d’une vouge :

Une grant serpe vougeresse. (1471-72, Compt. de René, p. 259, Lecoy.)

VOUUET. s. m., diminutif de vouge : Injunctum : una hasta sive unus vouget, alias voujo. (1511, Recensio apud Ctiassagniam, ap. Duc, Vougetus.)

i. vofGiER, voir Vochier.

2. voi’GiER, voir Vouchier.

3. voL’GiER, voulg., voltiger, s. m., soldat armé d’une vouge :

Artilliers, vougiers, pionniers,
Coulevriniers. arbalestiers.

(J/ys(. du viel Test., 4îï30, A. T.i

Faire le service comme voulgier. (1469, Monstres gen. des Nobles,.rch. Eure.)

Voulgiers et coulevriniers. (J. de Roye, Chron. scaud., p. 52, éd. 1558.)

Puis se iiiist aux champs a tout quinze cens lances et huyt mille hommes de pië moitié archers et moitié routgers. (Bou-CHARli, IShron. de tiret., f° 117", éd. 1552.)

Et aurez plus d’une centaine
De gens d’arraes et de lanciers.
Pionniers, voulgiers et francs archiers.

(1554. Le Franc wctiier de CUerré, Poés. fr. des it* et ivi— s.. XIII, 30.)

VOUGLA.IRE, veu., weti., vœu., va. veugloire, waglaire, veuguelaire, veitghclaire, veughclere, veughlaire, uvughelnire, voghelaire, vulgaire, vulgere, vulgloire, voulgloyre, vigloire, s. m., machine de guerre, arme à feu, pièce j d’artillerie, sorte de canon :

Deux canons appelles weughetaire :. (23 mai-22 août 1411, Compte d’ouvr., 10° Somme de mises, Arch. Tournai.)

Ils affusterent bombardes, canons, veuglaires et couUars. ( Trahis, de France, p. 127, Chron. belg.)

Et furent gaingnié sur eulx… pluseurs bombardes, weuglaires et crapaudeaux. et meismement toutte leur artillerie. (Mathieid’Escoichy, Chron.. 1, 395, Soc. de l’H. de Fr.)

Les.111. veugheleres que laissa madame l’iretiere eu le ville avoecq le grant canon, quant elle se parti de ledicle ville. (1421% 2’Reg. des Consuux de Mons, S° 15, Arch. de nions.)

A. lacquemin Darcy, canonnier, 7 livres tournois sur ce que la ville lui pourra de-