Page:Godwin - Vie et mémoires de Marie Wollstonecraft Godwin.djvu/112

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Épuisée par des passions orageuses, rebutée par les désagrémens les plus amers, dégoûtée de la vie, cette femme infortunée désirait la mort ; mais ce désir était alors combattu par l’être incapable de remords, qui s’était joué de sa tendresse, de ses souffrances, et qui l’avait réduite à la douleur et au désespoir. La femme qui l’aimait, à qui il avait volontairement donné les titres les plus sacrés ; la mère de son enfant, l’amie qui cherchait à ennoblir son caractère, en s’efforçant de faire revivre dans son cœur le sentiment qui l’avait purifié, était sacrifiée à de honteux plaisirs.

Repoussant de son cœur le mouvement de désespoir auquel elle avait un moment donné accès, cette intéressante femme réveilla, avec une nouvelle force, toute