Page:Godwin - Vie et mémoires de Marie Wollstonecraft Godwin.djvu/137

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me faire accepter vos secours pécuniaires ;… je vous répète que je la dédaigne ; l’indigence ne peut ajouter que peu à mes malheurs ! Dieu vous protège !

» Le ressentiment et même la colère ne sont que des mouvemens momentanés pour moi… je vous parle ainsi, afin que si jamais vous pensiez à moi, vous ne puissiez pas me regarder comme une ennemie.

» Je n’oublierai jamais l’injustice avec laquelle j’ai été traitée,… peut-être ne me le rappelerai-je pas toujours avec une douleur aussi amère qu’en ce moment,… car je commence à écrire maintenant avec plus de calme ; mais je ne puis retenir mes larmes.

» Je reste confondue !… votre dernière conduite à mon égard me semble un songe effrayant… Ah !