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Page:Godwin - Vie et mémoires de Marie Wollstonecraft Godwin.djvu/144

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traitemens ont réduit mon âme à un trouble affreux ; cependant, je conserve toute ma présence d’esprit ; je vais trouver enfin le repos, et ma seule crainte est que l’on insulte à mon cadavre pour me rappeler à une existence que j’abhorre ; mais je me plongerai dans la Tamise ; là, je ne craindrai pas qu’on vienne m’arracher au trépas après lequel je soupire.

» Que la Providence veille sur vos jours ! puissiez-vous ne jamais connaître par expérience ce que vous m’avez fait endurer. Si votre sensibilité se réveille jamais, le remords se fera jour dans votre cœur, et au milieu de vos affaires, dans le sein des plaisirs, la victime de vos funestes égarements s’offrira à vous ».

Après avoir écrit cette lettre,