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Page:Godwin - Vie et mémoires de Marie Wollstonecraft Godwin.djvu/146

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ses vêtemens mouillés, elle fit tous ses efforts pour couler à fond. Dans ces terribles instans, sa résolution chancela ; l’idée de son enfant vint combattre tout autre sentiment. Les plus fortes angoisses de l’amour maternel qui se réveilla alors dans son sein, ajoutèrent aux derniers efforts de la nature expirante. Mais il n’était plus tems ; elle fut rapidement entraînée par le courant, et suffoquée par l’eau, elle perdit pour un moment le souvenir de ses infortunes : un long intervalle s’écoula avant qu’on pût l’apercevoir du rivage ; mais par les procédés qu’on emploie ordinairement en pareilles occasions, on l’arracha des bras de la mort.

Quelle que soit à cet égard l’opinion de ceux qui raisonnent de