Page:Godwin - Vie et mémoires de Marie Wollstonecraft Godwin.djvu/148

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quelques symptômes d’humanité, en lui procurant tous les secours de l’art ; il la fit transporter dans la maison d’un ami commun, en l’assurant « que la folle passion à laquelle il avait pu céder un moment, n’avait aucune consistance, et en lui donnant à penser qu’il reviendrait bientôt à elle ; qu’elle avait acquis sur lui les droits les plus sacrés, et qu’il n’avait reçu de sa tendresse constante et désintéressée que des témoignages hélas trop funestes ». Ces discours ranimèrent encore une fois les espérances de Marie ; incapable de supporter seulement l’idée d’être encore livrée à cet état d’incertitude qui avait torturé son âme, elle s’avisa de proposer un expédient non moins romanesque qu’extraordinaire.

« Si nous devons vivre encore