Page:Godwin - Vie et mémoires de Marie Wollstonecraft Godwin.djvu/39

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et les chagrins, et elle fixa sa résidence, auprès de son amie, à Walthamgreen, près le village de Fulham. Ce rapprochement rendit leur mutuel attachement plus vif et plus indissoluble. Nous ignorons quels étaient alors ses moyens d’existence ; mais il est à présumer qu’elle sut, par son génie, se garantir d’être à charge à son amie. Deux ans après la perte d’une mère chérie, elle eut encore la douleur de voir une de ses sœurs mariée, tomber, par suite d’une couche très-laborieuse, dans un état de mélancolie qui dégénéra bientôt en une maladie de langueur.

Pendant les moments qu’elle consacra à soigner sa sœur, Marie Wollstonecraft, qui venait alors d’entrer dans sa vingt-quatrième année, eut le tems de faire de