Page:Goethe-Nerval - Faust 1828.djvu/104

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C’est un concert que je vous redois. Tu n’es pas encore homme à bien tenir le diable ! Fascinez-le par de doux prestiges, plongez-le dans une mer d’illusions. Cependant, pour détruire le charme de ce seuil, j’ai besoin de la dent d’un rat..... Je n’aurai pas long-tems à conjurer, en voici un qui trotte par-là et qui m’entendra bien vite.

Le seigneur des rats et des souris, des mouches, des grenouilles, des punaises, des poux, t’ordonne de venir ici, et de ronger ce seuil comme s’il était frotté d’huile. — Ah ! te voilà déjà tout en l’air ! Allons, vite à l’ouvrage ! La pointe qui m’a arrêté, elle est là sur le bord... encore un morceau, c’est fait !

FAUST, se réveillant.

Suis-je donc trompé cette fois encore ? Toute cette foule d’esprits a-t-elle déjà disparu ? Serait-ce un songe qui m’a pré-