Page:Goethe-Nerval - Faust 1828.djvu/167

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FAUST, qui pendant ce tems s’est toujours tenu devant le miroir, tantôt s’en approchant, tantôt s’en éloignant.

Que vois-je ? quelle céleste image se montre dans ce miroir magique ? Ô amour ! prête-moi la plus rapide de tes ailes, et transporte-moi dans sa région. Ah  ! quand je ne reste pas à cette place, quand je me hasarde à m’avancer davantage, je ne puis plus la voir que comme à travers un nuage ! — La plus belle forme de la femme ! Est-il possible qu’une femme ait tant de beauté ? Dois-je, dans ce corps étendu à ma vue, trouver l’abrégé de tous les cieux ? Quelque chose de pareil existe-t-il sur la terre ?

MÉPHISTOPHÉLÈS.

Naturellement, quand un Dieu se met à l’œuvre pendant six jours, et se dit enfin bravo à lui-même, il en doit résulter quelque chose de passable. Pour cette fois, regarde à satiété, je saurai bien te déterrer