Page:Goethe-Nerval - Faust 1828.djvu/322

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est là, assise sur la pierre, et elle secoue la tête, sans me faire aucun signe, sans cligner de l’œil, sa tête est si lourde, elle a dormi si long-tems !… Elle ne veille plus ! elle dormait pendant nos plaisirs. C’étaient là d’heureux tems !

FAUST.

Puisque ni larmes ni paroles n’opèrent sur toi, j’oserai t’entraîner loin d’ici.

MARGUERITE.

Laisse-moi ! non, je ne supporterai aucune violence ! Ne me saisis pas si violemment ! je n’ai que trop fait ce qui pouvait te plaire.

FAUST.

Le jour se montre !… Mon amie ! ma bien-aimée !

MARGUERITE.

Le jour ? oui, c’est le jour ! c’est le dernier des miens : il devait être celui de mes noces ! Ne va dire à personne que Marguerite t’avait reçu si matin. Ah ! ma cou-