Vois, mon enfant, ce que c’est que le monde : monsieur te prend pour une demoiselle.
Je ne suis qu’une pauvre fille… Ah ! Dieu ! monsieur est bien bon ; la parure et les bijoux ne sont point à moi.
Ah ! ce n’est pas seulement la parure ; vous avez un air, un regard si fin… je me réjouis de pouvoir rester.
Qu’annonce-t-il donc ? Je désirerais bien…
Je voudrais apporter une nouvelle plus gaie, mais j’espère que vous ne m’en ferez pas porter la peine ; votre mari est mort, et vous fait saluer.
Il est mort ! le pauvre cœur ! Ô ciel ! mon mari est mort ! Ah ! je m’évanouis !
Ah ! chère dame, ne vous désespérez pas.
Écoutez-en la tragique aventure.
Oui, racontez-moi la fin de sa carrière.
Il gît à Padoue, enterré près de saint Antoine, en terre sainte, pour y reposer éternellement.
Vous n’avez donc rien à m’en apporter ?