Page:Goethe-Nerval - Faust Garnier.djvu/153

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Et le charme de sa parole, et le serrement de sa main ! et puis, ah ! son baiser !

Le repos m’a fuie !… hélas ! la paix de mon cœur malade, je ne la trouve plus, et plus jamais !

Mon cœur se serre à son approche ! ah ! que ne puis-je le saisir et le retenir pour toujours !

Et l’embrasser à mon envie ! et finir mes jours sous ses baisers !




Le jardin de Marthe.


MARGUERITE, FAUST.


MARGUERITE.

Promets-moi, Henri !…

FAUST.

Tout ce que je puis.

MARGUERITE.

Dis-moi donc, quelle religion as-tu ? Tu es un homme d’un cœur excellent ; mais je crois que tu n’as guère de piété.

FAUST.

Laissons cela, mon enfant ; tu sais si je t’aime ; pour mon amour, je vendrais mon corps et mon sang ; mais je ne veux enlever personne à sa foi et à son Église.

MARGUERITE.

Ce n’est pas assez ; il faut encore y croire.

FAUST.

Le faut-il ?

MARGUERITE.

Oh ! si je pouvais quelque chose sur toi !… Tu n’honores pas non plus les saints sacrements.

FAUST.

Je les honore.

MARGUERITE.

Sans les désirer cependant. Il y a longtemps que tu n’es allé à la messe, à confesse ; crois-tu en Dieu ?