Page:Goethe-Nerval - Faust Garnier.djvu/237

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PREMIÈRE CHORÉTIDE.

Raconte-nous de l’Érèbe, ton père ; raconte-nous de la Nuit, ta mère.

PHORKYAS.

Parle donc de Scylla, ton cousin germain.

DEUXIÈME CHORÉTIDE.

Maint et maint monstre s’élève dans ton arbre généalogique !

PHORKYAS.

À l’Orcus va chercher ta consanguinité !

TROISIÈME CHORÉTIDE.

Ceux qui y habitent sont trop jeunes pour toi.

PHORKYAS.

Va attirer dans tes filets amoureux le vieux Tirésias.

QUATRIÈME CHORÉTIDE.

La nourrice d’Orion est son arrière-petite-fille.

PHORKYAS.

Les Harpies, je suppose, l’ont nourrie de leurs excréments.

CINQUIÈME CHORÉTIDE.

Avec quoi nourris-tu cette maigreur si bien soignée ?

PHORKYAS.

Ce n’est pas avec du sang, dont tu es si avide.

SIXIÈME CHORÉTIDE.

Tu n’aimes que des cadavres, hideux cadavre toi-même

PHORKYAS.

Des dents de vampire brillent dans ta bouche insolente.

LA CORYPHÉE.

Je fermerai la tienne si je dis qui tu es.

PHORKYAS.

Commence par te nommer, et l’énigme est devinée.