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LXVIII

Depuis longtemps déjà je vous aurais volontiers parlé de ces petites bêtes qui, avec tant de grâce et de rapidité, passent d’un endroit à l’autre. Elles ressemblent à de petits serpents, mais à quatre pattes ; elles courent, rampent et se glissent, et traînent légèrement derrière elles leurs petites queues. Voyez, elles sont ici, là ! Maintenant elles ont disparu ! Où sont-elles ?… Quelle fente, quelle herbe a reçu les fuyardes ?… Si vous voulez bien me le permettre, à l’avenir je nommerai lacertes[1] ces petites bêtes, dont je me servirai encore souvent comme d’une agréable image.

  1. Du latin lacerta, lézard.