Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome II.djvu/203

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ACTE TROISIÈME.

Augsbourg. Un jardin.

DEUX MARCHANDS DE NUREMBERG.
PREMIER MARCHAND.

Attendons ici, car l’empereur doit y passer. Il monte justement par la grande allée.

DEUXIÈME MARCHAND.

Qui est avec lui ?

PREMIER MARCIAND.

Adelbert de Weislingen.

DEUXIÈME MARCHAND.

L’ami de Bamberg ? C’est bon.

PREMIER MARCHAND.

Nous nous jetterons à ses pieds, et je porterai la parole.

DEUXIÈME MARCHAND.

Bien ! les voici.

PREMIER MARCHAND.

Il a l’air de mauvaise humeur. (L’empereur et Weislingen approchent.)

L’EMPEREUR.

Je suis mécontent, Weislingen, et, quand je jette un regard sur ma vie passée, je me sens près de perdre courage. Tant d’entreprises inachevées ! tant d’autres malheureuses ! Et tout cela, parce qu’il n’est dans l’Empire si petit prince, qui n’attache plus d’importance à ses chimères qu’à mes pensées. (Les marchands se jettent à ses pieds.)

LE MARCHAND.

Très-illustre, très-puissant empereur !

L’EMPEREUR.

Qui êtes-vous ? qu’y a-t-il ?