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Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome II.djvu/237

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LE SÉNATEUR.

Des forgerons, des tonneliers, des charpentiers, tous gens aux poings exercés et ici (montrant sa poitrine) bien cuirassés.

LE CONSEILLER.

Bon. (Entre l’huissier.)

L’HUISSIER.

Gœtz de Berlichingen attend à la porte.

UN CONSEILLER.

Faites-le entrer. (Entre Gœtz.)

GŒTZ.

Dieu vous garde, messieurs ! Que voulez-vous de moi ?

LE CONSEILLER.

Que vous songiez d’abord où vous êtes et devant qui.

GŒTZ.

Par ma foi, messieurs, je suis loin de vous méconnaître.

LE CONSEILLER.

Vous faites votre devoir.

GŒTZ.

De tout mon cœur.

LE CONSEILLER.

Asseyez-vous.

GŒTZ.

Là-bas ?… Je puis me tenir debout. Ce tabouret sent les pauvres coupables, comme au reste toute la salle.

LE CONSEILLER.

Eh bien, restez debout.

GOSTZ.

Au fait, s’il vous plaît.

LE CONSEILLER.

Nous procéderons dans l’ordre.

GŒTZ.

J’en suis charmé : je voudrais qu’il en eût toujours été de même.

LE CONSEILLER.

Vous savez comme vous êtes tombé à discrétion dans nos mains.

GŒTZ.

Que me donnerez-vous pour que je l’oublie ?