Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome II.djvu/468

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te trompes pas.

FERNAND.

Non ?...

STELLA. .

Je te l’avouerais !... Ne t’ai-je pas avoué, dans les premiers temps de mon amour, toutes les petites fantaisies qui avaient jamais effleuré mon cœur ? Et ne t’en étais-je pas plus chère ?.. ;

FERNAND.

Mon ange !

STELLA.

Pourquoi me regardes-tu ainsi ? N’est-il pas vrai que la douleur a terni l’éclat de mes joues ?

FERNAND.

Rose, ma douce fleur ! Stella !... Pourquoi secouer la tête ?

STELLA.

Qu’on puisse autant vous aimer !... Qu’on ne vous impute point le chagrin que vous nous avez causé !

Fernand, caressant les boucles de Stella.

Aurais-tu gagné à cela des cheveux gris ?... C’est un bonheur qu’ils soient.blonds : sans cela.... A la vérité, il ne semble pas qu’il en soit tombé. (// lui éte son peigne, et les cheveux se déroulent jusqu’aux pieds de Stella.)

STELLA.

Folâtre !

Fernand, enlaçant ses bras dans les cheveux. Renaud dans ses premières chaînes !...

UN DOMESTIQUE,

Madame !...

STELLA.

Que veux-tu ? Tu fais une triste et froide figure ! Tu sais que ces airs chagrins sont ma mort quand je suis contente.

LE DOMESTIQUE.

Mais, madame.... les deux étrangères veulent partir.

STELLA.

Partir !... Ah !...

LE DOMESTIQUE.

Comme je le dis. J’ai vu la fille aller à la poste, revenir parler à