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Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome II.djvu/61

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SOELLER.

Je le crains comme le démon et plus encore. S’il venait seulement, le prince des enfers, je lui dirais : « Emporte-moi la drôlesse, et tu auras tout mon argent ! »

SOPHIE. .

Tu es trop honnête, mon cœur ! Quel est donc ton crime ? As-tu promis, pouvais-tu promettre d’être fidèle à un homme qui n’a pas un cheveu de bon, qui est déraisonnable, grossier, menteur ?…

SOELLER.

Je suis tout cela ?

SOPHIE.

En vérité, si un tel monstre ne justifie pas assez l’horreur qu’il inspire, j’approuve le pays où l’on adore le diable ; car il est un diable. . .

SOELLER.

Quoi ? un diable ! un monstre !… Moi ? Je n’y tiens plus !

(Il va s’élancer de l’alcôve.)

SCÈNE IY.

LES PRÉCÉDENTS, ALCESTE.,

(Alceste est en habit habillé, avec le chapeau et l’êpéc ; il porte un manteau, qu’il ôte en entrant.)

ALCESTE.

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