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Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome III.djvu/109

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réponse m’apportes-tu ?

JACK.

Voici une petite lettre ! (Pendant qu’il lui remet le billet et qu’il tourne en sautant.) Et encore un gros écu du chevalier pour ma peine ! Employez-moi toujours, mademoiselle !

LA NIÈCE.

Où l’as-tu trouvé ?

JACK.

Au café vis-à-vis, comme je disais.

LA NIÈCE.

T’a-t-il dit quelque chose ?

JACK.

Il m’a demandé si vous étiez à la maison, si vous étiez seule…. Je vais voir ce que c’est : j’entends madame qui sort en voiture.

SCÈNE VI.

LA NIÈCE, puis LE CHEVALIER.

LA NIÈCE, lisant le billet.

« Je sais apprécier votre confiance et je m’en réjouis infini« ment. Je vous ai déjà plainte en silence. Dans quelques mi« mîtes je suis chez vous. » O Dieu ! que veut dire cela ? « Je ne « puis commander à mon impatience jusqu’à demain matin. J’ai * demeuré quelque temps dans votre appartement, et, par ha« sard, j’en possède encore le passe partout. Je cours à votre « cabinet de toilette. Soyez sans inquiétude ; je ne serai vu de ’ personne, et, de toute manière, fiez-vous à ma discrétion. » Je suis dans le plus horrible embarras ! Il me trouvera sous ces habits ! Que dirai-je ?

LE Chevalier, sortant du cabinet.

Excusez mon empressement. Comment aurais-je pu dormir tranquille cette nuit !

La Nièce.

Monsieur

Le Chevalier, l’observant avec attention. Comme je vous trouve changée ! Quelle toilette ! quel étrange habillement ! Que dois-je en penser ?




LA NIÈCE.

O