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Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome III.djvu/159

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Schnaps.

« Bien pensants et hommes de cœur, seront par vous réunis… »

Martin.

Eh bien ?

Schnaps.

« Commencez la révolution dans votre village. »

Martin.

Dans notre village ? Ici, dans notre village ?

Schnaps.

Sans doute !

Martin.

Dieu nous en préserve !

Schnaps.

Mais où donc ?

Martin.

Eh ! que sais-je ? Ici ou là ! Partout ! Mais pas ici.

Schnaps.

Écoutez toujours, voici le plus important.

Martin.

Encore quelque chose de plus important ?

Schnaps.

« Commencez la révolution, » a-t-il dit.

Martin.

Dieu ait pitié de nous !

Schnaps.

« Je vous donne pour cela pleine autorité, et je vous fais en même temps… »

Martin.

Quoi ?

Schnaps.

« Citoyen général. »

Martin.

Général… M. Schnaps, M. Schnaps, cela sonne à peu près comme gouverneur général des Indes orientales.

Schnaps.

Paix ! Il n’est pas temps de railler.

Martin.

Il paraît bien.