Aller au contenu

Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome III.djvu/175

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Martin.

En cela elle fait bien. (À part.) Si seulement Rose venait débloquer la forteresse.

Schnaps.

Je la canonne. Pou ! pou !

Martin.

Cela devient sérieux.

Schnaps.

Je lui fais un feu d’enfer ; je la presse jour et nuit. Pou ! pou ! pou ! Elle se rend.

Martin.

Elle a tort.

Schnaps, s’approchant du pot.

J’entre dans la place.

Martin.

Cela ira mal pour elle.

Schnaps. Il prend une cuiller.

J’assemble la bourgeoisie.

Martin.

C’en est fait.

Schnaps.

Les hommes bien pensants s’empressent d’accourir. Je prends place (il s’assied) et je les harangue.

Martin.

Pauvre pot !

Schnaps.

« Citoyens et frères ! » leur dis-je.

Martin.

Cela sonne assez agréablement.

Schnaps.

« Je vous vois, par malheur, divisés. »

Martin.

Mais dans le pot tout est tranquille.

Schnaps.

« Il règne une secrète fermentation. »

Martin, prêtant l’oreille.

Je n’en aperçois aucune marque.

Schnaps.

« Vous avez abandonné l’état primitif d’égalité. »