Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome III.djvu/52

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NE I.

La maison du Marquis

LE MARQUIS, puis LAFLEUR.

Le Marquis, en frac élégant, et se regardant au miroir. Naissance, rang, beauté, que sont toutes ces choses auprès de l’argent ? Combien je suis obligé à l’audacieuse industrie de ma femme, qui me procure tant de richesses ! Comme j’ai une autre tournure, maintenant que, pour la première fois, je suis habillé selon ma condition ! Je ne puis attendre le moment de me montrer en public. (Il sonne.)

LAFLEUR.

Que commande monsieur le marquis ? •

LE MARQUIS.

Donne-moi la cassette.

Lafleur, apportant la cassette. Je n’en ai pas encore porté d’aussi pesante.

Le Marquis, ouvrant la cassette. Qu’en dis-tu ? Ne sont-elles pas belles, ces deux montres que j’achetai hier ?

LAFLEUR.

Très-belles.

LE MARQUIS.

Et cette tabatière ?

LAFLEUR.

Riche et élégante.

LE MARQUIS.

Cette bague ?