Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome IV.djvu/188

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

paraissez un homme fort dégoûté.

FROSCH.,

II faut que vous soyez partis bien tard de Rippach ! Vous êtesvous arrêtés à souper avec M. Jean1 ?

MÉPHISTOPHÉLÈS.

Aujourd’hui, nous avons passé devant chez lui sans nous arrêter. La dernière fois, nous lui avons parlé. Il a su nous dire bien des choses de ses cousins, et nous a chargés de mille compliments pour chacun. (Il s’incline devant Frosch.) Altmayer, bas à Frosch.

Attrape ! Il s’y entend !

SIEBEL.

Un fin matois !

FROSCH.

Attends un peu, je le tiendrai bientôt.

MÉPHISTOPHÉLÈS.

Si je ne me suis trompé, nous avons entendu des voix exercées chanter en chœur. Sans doute le chant résonne à merveille

sous cette voûte ?

Frosch.

Seriez-vous peut-être un virtuose ?

MÉPHISTOPHÉLÈS.

Oh ! non, mon talent est faible, mais j’aime beaucoup le chant.

ALTMAYER.

Eh bien, une chanson !

MÉPHISTOPHÉLÈS.

Mille, si vous voulez.

SIEBEL.

Mais un morceau tout neuf !

MÉPHISTOPHÉLÈS.

Nous revenons justement d’Espagne, le beau pays du vin et des chansons. (Il chante.)

Il était une fois un roi

Qui avait un beau fils de puce *.

1. Rippach et M. Jean sont des noms en l’air : Frosch veut rire.

2. tJne petite circonlocution était nécessaire, pour conserver au personnaga le genre masculin.

FROSCH.

É