les doigts et prenez-les délicatement !
ALTMAYER.
Vive la liberté ! vive le vin !
MÉPHISTOPHÉLÈS.
Je boirais volontiers une rasade en l’honneur de la liberté, si seulement vos vins étaient tant soit peu meilleurs.
SIEBEL.
Nous ne voulons pas entendre cela deux fois !
MÉPHISTOPHÉLÈS.
Si je ne craignais d’offenser l’aubergiste, j’offrirais à nos dignes convives quelque chose de notre cave.
Siebel. Faites toujours : je le prends sur moi.
FROSCH.
Versez-nous du meilleur et nous chanterons vos louanges. Mais i\e donnez pas de trop petits échantillons ; car, s’il faut que je déguste, j’en demande à plein gosier.
ALTMAYER, à part.
Ils sont du Rhin, je présume.
MÉPHISTOPHÉLÈS.
Procurez-moi un foret.
BRANDER.
Qu’en ferez-vous ? Vous n’avez pas vos tonneaux devant la porte.
ALTMAYER.
Làj derrière, l’aubergiste a laissé un panier d’outils.
MÉphistophÉlÈs, o, Frosch, en prenant le foret.
Parlez, maintenant, que désirez-vous goûter ?
Frosch.
Comment l’entendez-vous ? En avez-vous de tant de sortes ?
MÉPHISTOPHÉLÈS.
Je laisse à chacun le choix.
ALTMAYER, à FrOSCfl.
Ah ! ah ! tu commences à te lécher les lèvres !
Frosch.
Bon ! S’il me faut choisir, je suis pour le vin du Rhin : la patrie dispense les meilleurs dons.
MÉphistophÉlÈs,