Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome IV.djvu/358

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Tu demeures toujours tranquille, au sein de la paix, tandis qu’il me plaît de tourner à l’aventure.

MANTO.

Je reste en place ; le temps tourne autour de moi. Et celui-ci ?

CHIRON.

La nuit trompeuse ici l’a entraîné dans son tourbillon. Dans son sens égaré, il cherche Hélène, il veut posséder Hélène, et ne sait comment et par où commencer, digne entre tous des soins d’Esculape.

MANTO.

J’aime celui qui demande l’impossible. (Chiron est déjà bien loin.) Avance, mortel audacieux. Réjouis-toi : cette sombre avenue conduit chez Proserpine. Dans les cavernes, au pied de l’Olympe, elle épie en secret la visite défendue. Ici je fis un jour entrer Orphée en cachette : sache mieux en profiter. Hâtetoi ! courage ! (Ils descendent.)

LE HAUT PÉNÉE.

Un