Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome VII.djvu/349

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combien de passions se combattent dans mon sein, comme je vous désire ici et Félix avec vous, pour que ceci prenne une tin ou du moins que nous sachions un peu ce que signifie cette merveilleuse trouvaille qui se retrouve, ces objets qui se séparent pour se réunir. Et, quand je ne devrais pas être délivrée de tout embarras, je désire du moins avec passion que celui-ci s’explique, qu’il trouve son terme, dût-il m’arriver, comme je le crains, quelque chose de pire.


CHAPITRE VIII.

Parmi les notes que nous avons sous fes yeux en rédigeant celle histoire, nous trouvons une facétie, que nous insérons ici, sansaulre préambufe, parce que fes événements deviennent toujours plus graves, et que, pfus tard, if ne se trouverait aucune pface pour de pareiffes digressions.

En somme, nos lecteurs-ne jugeront peut-être point désagréabfe ce récit, que fit, un soir, Saint-Christophe à un cercfe de joyeux camarades.

La gageure dangereuse.

C’est une chose connue, que les hommes, aussitôt qu’ils jouissent de quelque bien-être, et que les choses vont au gré de leurs désirs, ne savent plus tenir en bride leur témérité. De folâtres étudiants avaient coutume de courir par bandes le pays, pendant les vacances, et de faire, à leur manière, des farces, qui n’avaient pas toujours les plus heureuses conséquences. Ils étaient très-divers entre eux, rassemblés et liés par la vie d’étudiants ; ils différaient par la naissance et la fortune, l’esprit et l’éducation, mais tous, joyeux et sociables, ils allaient et couraient les uns avec les autres. Ils me mettaient souvent de la partie ; en effet, comme je portais des fardeaux plus lourds que