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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/357

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DE LA GÉOLOGIE
EN GÉNÉRAL
ET
DE CELLE DE LA BOHÊME EN PARTICULIER.

(1820.)


Archimède.

Donnez-moi un point d’appui.

Nose.

Prenez-le.


À l’époque (1784) où l’étude des masses qui composent le globe terrestre prit de l’intérêt pour moi, je tâchai de me faire une idée de la structure intérieure et de la forme extérieure des roches prises dans leurs parties et considérées dans leur ensemble. On nous indiquait alors un point de départ invariable et qui nous suffisait, c’est le granit, qui servait à la fois de limite inférieure et supérieure ; nous le regardions comme tel, et tous nos efforts avaient pour but d’approfondir sa nature et d’étudier ses apparences. Cependant on s’aperçut bientôt que l’on comprenait sous un même nom des roches de nature très variée et d’un aspect très différent. On distingua d’abord la syénite du granit, mais il restait encore bien des variétés à signaler. Toutefois, la composition caractéristique du granit proprement dit était admise par tous les savants ; c’était, disaient-ils, une roche résultant de l’union intime de trois substances essentielles, dont les proportions relatives sont toujours les