Page:Goethe - Chant de mai, 1883, trad. Camus.djvu/6

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Ton souffle, qui féconde
La terre de nos champs,
Déjà remplit le monde
De parfums enivrants.

Ô tendre jeune fille,
Comme je t’aime ainsi !
Oh ! que ton regard brille !
Que tu m’aimes aussi !

Comme aime l’alouette
Dans les airs son refrain,
Comme aime la fleurette
Les vapeurs du matin,

Je t’aime avec ivresse,
Je t’aime avec ardeur !
Tu donnes la jeunesse,
Le courage à mon cœur

Pour les chants, les poèmes,
La danse et ses attraits.
Ange ! autant que tu m’aimes
Sois heureuse à jamais !


(Traduit par JULES CAMUS.)