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Page:Goethe - Maximes et Réflexions, 1842, trad. Sklower.djvu/146

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Les nouveaux poètes mettent beaucoup d’eau dans leur encre.


Parmi les nombreuses sottises que l’on entend débiter dans les écoles, je n’en connais pas de plus ridicules que les discussions sur l’authenticité des écrits et des ouvrages de l’antiquité. Est-ce l’auteur ou son ouvrage que nous admirons ou que nous devons blâmer ? C’est seulement l’auteur que nous avons sous les yeux. Que nous importe le nom lorsque nous étudions une œuvre d’esprit ?


Quel est celui qui voudrait soutenir que nous avons sous nos yeux Virgile ou Homère lorsque nous lisons les écrits qui leur sont attribués ? Mais c’est l’écrivain que nous avons devant nous, et que demandons-nous de plus ? Les savants qui attachent tant d’importance à des choses si futiles, ne me paraissent pas plus sages qu’une très-belle dame qui me demandait un jour en souriant