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Page:Goethe - Maximes et Réflexions, 1842, trad. Sklower.djvu/151

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grand danger que celui de s’associer au mouvement intellectuel et de se former sur le modèle de leurs voisins. Il n’est peut-être aucune nation plus propre à se développer par elle-même. Aussi, c’est pour eux un très-grand avantage d’avoir fixé si tard l’attention des autres peuples.


Si nous jetons un coup-d’œil sur notre littérature telle qu’elle existait, il y a un demi-siècle, nous trouvons qu’elle n’avait rien produit sous une influence étrangère.


Mais le mépris de Frédéric-le-Grand, qui ne voulait rien savoir de ce que faisaient les Allemands, les piquait au vif, et alors ils faisaient leur possible pour paraître quelque chose à ses yeux.


Maintenant qu’une littérature universelle commence à se répandre, celle des Allemands, si on y regarde de près, doit beau-