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Page:Goethe - Maximes et Réflexions, 1842, trad. Sklower.djvu/222

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ments. Cette vérité reconnue, je dois moins m’étonner du nombre de mes adversaires que de celui de mes amis et de mes partisans. Mon siècle s’est séparé de moi ; car il marchait dans la voie du sentimentalisme ; tandis qu’avec ma tendance objective je restais seul, à mon préjudice, dans la route opposée.


C’est une grande folie chez bien des hommes de demander que tout le monde soit d’accord avec eux. Je n’ai jamais eu cette faiblesse. J’ai toujours considéré l’homme commme un être complet en soi, que je cherchais à étudier et à connaître dans son originalité, et dont je n’attendais, du reste, aucune sympathie. Par cette voie je suis arrivé à fréquenter tous les hommes. C’est par cela seulement que nous parvenons à connaître les différents caractères et que nous acquérons l’habileté nécessaire dans la vie ; car c’est précisément avec des caractères opposés au nôtre qu’il faut nous