Page:Goethe - Werther, 1845, trad. Leroux.djvu/131

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


26 juillet.

Oui, chère Charlotte, je m’acquitterai de tout. Seulement donnez-moi plus souvent des commissions ; donnez-m’en bien souvent. Je vous prie d’une chose : plus de sable sur les billets que vous m’écrivez ! Aujourd’hui je portai vivement voire lettre à mes lèvres, et le sable craqua sous mes dents.




26 juillet.

Je me suis déjà proposé bien des fois de ne pas la voir si souvent. Mais le moyen de tenir cette résolution ! Tous les jours je succombe à la tentation. Tous les soirs je me dis avec un serment : « Demain tu ne la verras pas ; » et lorsque le matin arrive, je trouve quelque raison invincible de la voir ; et, avant que je m’en aperçoive, je suis auprès d’elle. Tantôt elle m’a dit le soir : « Vous viendrez demain, n’est-ce pas ? » Qui pourrait ne pas y aller ? Tantôt elle m’a donné une commission, et je trouve qu’il est plus convenable de lui porter moi-même la réponse. Ou