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Page:Gogol - Le Revizor 1922.djvu/12

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LE RÉVIZOR

Ossip. — Domestique, tel que sont tous les serviteurs d'âge mûr. Il parle avec gravité, baissant légèrement la tête, raisonne sans cesse et aime se tracer une règle de conduite vis-à-vis de son barine. Sa voix est presque toujours égale ; quand il parle à son maître, il prend une expression sévère, dure et même impertinente. Il est plus intelligent que son barine et devine plus vite les situations, mais il n'aime pas parler et joue silencieusement le coquin. Son costume gris ou bleu est élimé.

Bobtchineski et Dobtchineski. — Tous deux très petits et de taille courte ; très curieux, se ressemblant beaucoup. Tous deux avec un léger embonpoint, parlant rapidement et avec force gestes. Dobtchineski est un peu plus grand et plus sérieux que Bobtchineski, mais Bobtchineski est plus vif, de tournure plus désinvolte que Dobtchineski.

Liapkine-Tiapkine, juge. — Un homme qui a lu cinq ou six livres, aussi a-t-il acquis une certaine indépendance d'esprit. Il aime assez les calembours et c'est pourquoi il attache beaucoup d'importance à chacune de ses paroles. L'acteur doit toujours garder un air imposant, parler avec une voix de basse, enrouée, prolongeant ses mots et reniflant sans cesse, telles de vieilles horloges qui sifflent d'abord et puis sonnent l'heure.

Zemlianika, surveillant des œuvres de bienfaisance. — Homme très gros, très ours dans ses mouvements, mais débrouillard et rusé. Très obligeant, toujours agité.

Le directeur des postes. — Homme simple jusqu'à la naïveté.

Les autres rôles n'exigent aucune explication : l'original, « le type » se trouve toujours devant nos yeux.