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Page:Gogol - Le Revizor 1922.djvu/127

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LE REVIZOR 119

Anna Andreevna. — Naturellement... mais on ne peut vraiment pas protéger n'importe quel crétin !

La femme de Korobkine. — Vous avez entendu comment elle nous traite?

Une amie. — Elle a toujours été comme cela... Je la connais : invitez-la, elle fourrera son nez par- tout...

SCÈNE VIII

Les mêmes et LE DIRECTEUR DES POSTES, il entre en coup de vent, une lettre à la main.

Le directeur des postes. — Quelle aventure, messieurs ! Le fonctionnaire que nous avons pris pour le révizor n'était pas le révizor.

Tous. — Pas le révizor ! Comment !

Le directeur des postes. — Ce n'était pas le révizor. Je l'ai appris par cette lettre.

Le préfet. — Qu'est-ce que vous racontez ? Quelle lettre?

Le directeur des postes. — Une lettre que lui- même a écrite... On me l'apporte à la poste. Je regarde l'adresse et vois : « Rue Potchtamskaïa (1). » J'en ai pâli. « Hein ! me suis-je dit, il a trouvé des choses à raconter sur le service des postes et prévient les autorités ! » J'ai ouvert l'enveloppe.

Le préfet. — Comment avez-vous pu?

(1) Potchta, la poste.

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