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Page:Gogol - Le Revizor 1922.djvu/136

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128 LE RÉVIZOR

Louka Loukitch. — Triples idiots ! Artemi Philippovitch. — Petits morveux...

(Tous se précipitent sur eux.)

Bobtchineski. — Je vous jure que ce n'est pas moi... C'est Piotr Ivanovitch.

Dobtchineski. — Je vous demande pardon. C'est vous, Piotr Ivanovitch, qui, le premier...

Bobtchineski. — Pas du tout... Le premier c'est vous...

SCÈNE DERNIÈRE

Les mêmes, UN GENDARME

Le gendarme. — Un fonctionnaire arrivé de Pétrograd sur l'ordre de l'autorité suprême vou? mande de suite. Il est descendu à l'hôtel.

(Ces paroles éclatent comme un coup de tonnerre et pétrifient tout le monde. Les femmes poussent des cris de stupéfaction. Tous, ayant changé d'attitude, restent comme frappés de stupeur.)

SCÈNE MUETTE

Le préfet se trouve au milieu de tous, immobile, les bras écartés, la tête en arrière. A sa droite, sa femme et sa fille, toutes deux le corps tendu vers lui. Derrière eux, le directeur des postes, transformé en point d'interrogation, regarde le public. Derrière lui, Louka Loukitch, l'air complètement affolé ; enfin, au bord même de la scène, les trois dames qui

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