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Page:Gogol - Le Revizor 1922.djvu/162

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154 LE MARIAGE

une fameuse provision... La terre tourne et tournera encore... mais de ces fiancés-là, vois-tu, on n'en trouvera plus... Il y en a qui vont venir aujourd'hui... j'arrive exprès pour te le dire.

Agaphia Tikhonovna. — Aujourd'hui? Ciel ! Phiokla Ivanovna, ma petite âme, j'ai peur...

Phiokla. — N'aie aucune crainte, petite mère... c'est la vie. Ils viennent, regardent., et c'est tout... Toi aussi, tu les observeras bien... S'ils ne te plaisent pas, ils feront demi-tour...

Arina Panteleïmonovna. — J'espère au moins que ce sont les meilleurs... que tu nous a péchés !

Agaphia Tikhonovna. — Et combien sont-ils? Beaucoup?

Phiokla. — Ils sont bien six.

Agaphia Tikhonovna (poussant un cri). — Oh !

Phiokla. — Te voilà toute en l'air, petite mère !.... pourquoi? Le choix n'en sera que plus facile... Si l'un ne mord pas, ce sera l'autre...

Agaphia Tikhonovna. — Et... ce sont des nobles?

Phiokla. — Tous assortis... et si nobles qu'il n'y en eut jamais de pareils !

Agaphia Tikhonovna. — Eh bien !... parle, parle, qui sont -ils?

Phiokla. — ■ Ils sont si mignons... si gentils... si corrects... Le premier... Balthazar BaJthazorovitch Jevakine, un bel homme... il a servi dans la flotte... il t'ira comme un gant... Il m'a dit qu'il voulait une

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