l68 LE MARIAGE
Kotchkariof (à Phiokla). — Là où les invités sont trop nombreux, les caftans sont déchirés...
Phiokla. — Ne casse pas tes ailes en volant, ami... inutile de se vanter quand l'habit est de velours et le ventre de son.
Kotchkariof. — Tes prétendants seraient-ils des enrichis aux poches vides trouées, hein? (A haute voix.) Mais que fait-elle donc à cette heure-ci? Cette porte donne certainement dans sa chambre à coucher.
(Il s' approche de la porte.)
Phiokla. — N'as-tu pas honte? On te dit qu'elle s'habille !
Kotchkariof. — Eh bien, quoi? Qu'y a-t-il de honteux? Je ne fais que jeter un coup d'oeil, c'est
tout.
(Il regarde par le trou de la serrure.)
Jevakine. — Permettez-moi de m'intéresser aussi...
Iaïtchnitsa. — Permettez-moi de voir une toute petite fois...
Kotchkariof (regardant toujours par le trou de la serrure). — Mais on n'y voit rien, messieurs... Impos- sible de s'y reconnaître... Est-ce une femme ou un
oreiller?
(Tous cependant se précipitent vers la porte et se bousculent pour voir.)
Kotchkariof. — Tch... on vient...
(Tous font un bond en arrière.)
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