184 LE MARIAGE
Kotchkariof. — Évidemment.
Agaphia Tikhonovna. — Comment le ferai je?... J'aurai honte...
Kotchkariof. — Honte? Dites que vous êtes trop jeune pour vous marier.
Agaphia Tikhonovna. — Ils ne me croiront pas et ne cesseront de me demander : et pourquoi?... et comment?...
Kotchkariof. — Il n'y a qu'une chose à faire pour en finir d'un coup... leur dire : « Fichez-moi le camp, tas d'imbéciles ! »
Agaphia Tikhonovna. — Je suis incapable de le dire.
Kotchkariof. — Vous essaierez... je vous jure que tous prendront de suite la poudre d'escampette.
Agaphia Tikhonovna. — Il me semble que ce serait un peu grossier.
Kotchkariof. — Que vous importe !... Vous ne les verrez plus.
Agaphia Tikhonovna. — Ce serait mal agir... ils se fâcheront.
Kotckhariof. — Ils se fâcheront !.., Le beau malheur!... Si encore il en résultait une catastrophe, on pourrait réfléchir... mais là... le pis c'est que quel- qu'un vous crache à la figure... c'est tout...
Agaphia Tikhonovna. — Vous voyez bien...
Kotchkariof. — Le mal n'est pas grand... Bien des gens ont reçu des crachats... Je connais un homme...
�� �