I98 LE MARIAGE
Jevakine. — Nous y sommes, nous y sommes...
(Il se frotte les mains.)
Kotchkariof — Oh ! par exemple, si je pouvais deviner!... Mais voyons... c'est un imbécile fieffé!
Jevakine. — Hein? qu'est-ce que cela veut dire?... Je ne comprends pas...
Agaphia Tikhonovna. — Il m'a cependant paru avoir bonne mine...
Kotchkariof. — Un ivrogne !
Jevakine. — C'est à n'y rien comprendre !
Agaphia Tikhonovna. — Un ivrogne, lui aussi?
Kotchkariof. — C'est une parfaite fripouille.
Jevakine (à haute voix). — Non, je vous en prie, je ne vous ai jamais demandé de parler ainsi. Dire du bien de moi, me louer, soit ! Mais employer cette manière-là, vous servir de ces paroles... C'est bon pour un autre... moi, votre humble serviteur, je vous défends...
Kotchkariof (à part). — Quel démon le ramène, celui-là. (Bas à Agaphia Tikhonovna.) Regardez, regardez donc, il se tient avec peine sur ses jambes... il marche ainsi de guingois tous les jours... Fichez-le là la porte et qu'on ne le voie plus. (A part.) Et Podko- liossine qui n'est toujours pas là. Quelle canaille ! Je vais le savonner ferme !
(Il sort.)
�� �