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Page:Gogol - Le Revizor 1922.djvu/25

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LE REVIZOR 17

Bobtchineski. — Près du kiosque où l'on vend des gâteaux. Dès que je l'eus rencontré, je lui dis : « Connaissez-vous la nouvelle qu'Antone Antono- vitch a reçue? » Or Piotr Ivanovitch avait été mis au courant par votre bonne Avdotia envoyée je ne sais pour quel motif chez Philippe Antonovitch Potchet- chouef.

Dobtchineski (l'interrompant). — Pour un petit tonneau d'eàu-de-vie française.

Bobtchineski (le repoussant). — Pour un petit tonneau d'eau-de-vie française. Or donc, Piotr Iva- novitch et moi nous nous sommes rendus chez Pot- chetchouef... Allons, allons, Piotr Ivanovitch... je vous prie de... ne m'interrompez donc pas... Nous allons chez Potchetchouef et voilà qu'en route, Piotr Ivanovitch me dit : « Entrons dans ce traktir... je ne sais ce qui se passe dans mon estomac... je n'ai rien mangé depuis ce matin... tout se contracte là dedans... » Vous comprenez, messieurs, qu'étant donné l'estomac de Piotr Ivanovitch. « Et je sais que justement du saumon frais est arrivé ce matin... Nous y goûterons », me dit-il encore... Nous entrons donc, et à peine étions-nous installés que... un jeune homme...

Dobtchineski (l'interrompant). — D'un extérieur assez agréable, vêtu d'une façon particulière...

Bobtchineski. — D'un extérieur assez agréable, vêtu d'une façon particulière... ce jeune homme donc arpente la pièce... et son visage exprime une telle... méditation... et sa physionomie, ses gestes et... là... (Il appuie son index sur le front.) on sentait beaucoup de choses... J'ai eu comme un pressentiment et je dis

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