48 LE RÉVIZOR
Maria Antonovna. — Je te jure, maman, que c'est Dobtchineski.
Anna Andreevna. — Toujours ta rage de dis- cuter... On te dit que ce n'est pas Dobtchineski...
Maria Antonovna. — Eh bien, qu'est-ce que' je disais ! Vous voyez bien que c'est Dobtchineski...
Anna Andreevna. — Dobtchineski, oui... je le vois... mais à quoi sert de discuter? (Elle crie par la fenêtre.) Plus vite, allons ! Dieu, que vous êtes lent ! Eh bien! où sont-ils? Hein? Mais dites-nous donc d'où il vient. Quoi? Très sévère? Hein? Et mon mari, mon mari? (Elle quitte la fenêtre et dit avec colère :) Est-il bête ! Jamais il ne parlera tant qu'il ne sera ici, dans cette chambre.
SCÈNE II Les mêmes et DOBTCHINESKI
Anna Andreevna. — Voulez-vous me dire?... N'avez- vous pas honte?... Seul parmi tous je vous considérais comme un honnête homme... Ils ont tous pris la fuite et vous... vous les avez suivis... et impos- sible de rien apprendre de personne... Vous n'êtes pas honteux?... Moi qui ai baptisé votre Vanitchka et votre Lisaneka... et voilà comment vous me le rendez !
Dobtchineski. — Je vous jure que j'ai tellement couru pour venir vous présenter mes hommages.,. j'en suis tout essoufflé... Mes respects, Maria Anto- novna.
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