bleu sur la poitrine. Alors quoi ? quelle gamme chantera la belle ? que dira le papa directeur ? Oh ! c’est un grand ambitieux ; c’est un franc-maçon[1], je suis sûr que c’est un franc-maçon, quoiqu’il fasse semblant d’être ci et d’être ça. Mais j’ai reconnu à l’instant même que c’est un franc-maçon ; s’il donne la main à quelqu’un, il ne lui présente jamais que les deux doigts. Mais est-ce que je ne puis pas être fait d’emblée général-gouverneur, ou intendant, ou quelque chose de ce genre ? Vraiment j’aurais bien voulu savoir pourquoi je suis un conseiller titulaire ; pourquoi précisément un conseiller titulaire, et pas autre chose ?
Toute la matinée j’ai lu les gazettes. Il se passe des choses étranges en Espagne ; je ne puis même pas bien les comprendre. On écrit que le trône est vacant, et que les assemblées se trouvent dans une position fort difficile, à cause du choix d’un héritier ; c’est le motif d’une foule de troubles. Cela me semble étrange. Comment un trône peut-il être vacant ? On dit qu’une certaine doña doit monter sur le trône. Une doña ne peut pas monter sur le trône ; non, c’est impossible. Sur le trône doit
- ↑ La franc-maçonnerie est traitée en Russie comme elle le fut naguère en Espagne sous Ferdinand VII.
